Arènes de Dax. Journée Taurine du Dimanche 27 septembre 2020. Novillada matinale. No Hay Billetes (jauge limitée à 4000 spectateurs). 4 novillos de Pedraza de Yeltes bien présentés et offrant du jeu en majorité.
Vuelta al ruedo posthume accordée à “Potrico” quatrième et dernier exemplaire de la matinée.
MAXIME SOLERA (sang de toro et or) : silence
FRANCISCO MONTERO (blanc et argent) : oreille après avis
EL RAFI (vert et or) : oreille
JOSE FERNANDO MOLINA (crème et or) : oreille
Maxime Solera donnait le coup d’envoi de cette journée taurine dacquoise par une réception du premier de l’envoi, plein centre par gaoneras. Une entame tambours battant suivie d’un bon tercio de piques d’intensité croissante lors de laquelle l’utrero poussa avec force en venant de loin sur les deuxième et troisième rencontres.. A noter le bon office sur l’équidé de Jean-Lou Aillet. Quite par chicuelinas de Francisco Montero correctement exécuté. Le novillero fosséen s’évertua à donner de l’importance à son adversaire, le faisant charger de loin lors des premiers échanges. Hélas le Pedraza baissa rapidement de ton et s’en alla chercher l’abri des planches. Le protégé de Denis Loré fit l’effort, tentant d’extraire le maximum de son opposant dans un terrain peu propice, sans grand succès. Demi-lame concluante près des tablas.
Francisco Montero s’en alla saluer le porteur du dossard numéro 2 par larga afarolada de rodillas a porta gayola avec le capote de paseo avant capoteo irrégulier. Une seule rencontre avec le groupe équestre. Règlement à revoir, Dax se trouvant être une arène de 1ere catégorie où un minimum de deux piques est exigé…. Muleta en main, le torero de Chiclana afficha l’entrega que l’on lui connait, dans un ensemble d’intensité inégale, alternant les passages de correcte facture avec d’autres moins fluides, sanctionnés de quelques désarmés. Francisco Montero toréa beaucoup à la voix, un animal noble et allègre, possédant une classe non négligeable dans ses embestidas. Le chiclanero chercha l’adhésion du conclave dans un final tremendiste, volontaire mais avec un poil trop de voix. Mort en deux temps. Une oreille généreuse.
El Rafi était opposé à un animal qui ne permit pas au nîmois de briller cape en main avant de se montrer intéressant sous le fer en deux rencontres. Dans le dernier tiers le novillero de Nîmes édita une prestation de correcte note, alternant les passages ambidextres avec habileté dans un ensemble propre manquant toutefois d’un peu d’émotions. Le protégé du duo Varin-Garcia se distingua notamment par de bons échanges droitiers, le Pedraza se montrant plus court de charge sur la rive opposée. Final par dosentinas puis mort en deux temps. Prestation récompensée d’une oreille.
Jose Fernando Molina salua l’ultime par de belles véroniques de bienvenue avant de confier l’astado au lancier pour un tiers de piques entretenu durant lequel le Pedraza s’employa sous le fer de Tito Sandoval. Muleta en main, le novillero manchego initia son trasteo par deux très bonnes séries de la droite, au joli tracé et en donnant du rythme à un animal à la charge vibrante. L’albaceteño donna davantage d’importance à son labeur lors de son passage sur la rive gauche où il y dessina deux séries de naturelles de bonne note. Retour sur la diestra pour un final supérieur, par derechazos templés devant un utrero faisant preuve de belles velléités face au leurre. De loin la meilleure faena de l’après-midi. Toreo fondamental et dépourvu de scories inutiles. Conclusion par demi-lame et un coup de descabello. Oreille et vuelta au novillo.
Propos recueillis auprès de Norman Dumon // Photographies Melanie Huertas.
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