Arènes de Boujan-sur-Libron. 2/3 d’entrée. Chaleur caniculaire. 6 novillos de Antonio Silva, trés bien présentés, forts, lourds et armés, manquant de race en général, s’allumant à leurs entrées puis rapidement éteint dans le dernier tiers pour 2h30 de spectacle.

Le prix de la meilleure faena fut décerné à Francisco Montero et remis en piste par Victor Mendes.
Le prix de la meilleure pique fut attribué à Gabin Rehabi.

ALBERTO POZO (remplaçait Aquilino Giron): silence et saluts

CRISTIAN PEREZ: silence et silence

FRANCISCO MONTERO (remplaçait Manuel Ponce): vuelta et ovation

Alberto Pozo ouvrait les débats devant Emigrado, salué par fuera capote en main avant de confier l’utrero au lancier pour trois rencontres correctement administrées, la troisième trasera puis rectifiée. Dans le matelas, le bicho, y fonça avec fermeté sans faire montre toutefois d’excès de bravoure. Brindis à Enrique Guillen puis, le torero d’Albacete tenta de doubler un astado qui manquait de race et calculait beaucoup. Visiblement peu en confiance, le chef de lidia du jour composa un trasteo discret et pas toujours dans le sitio adéquat. Entière trasera longue d’effet.

Le quatrième, Dentista fut correctement salué avant de surprendre la cavalerie à sa sortie de l’arrastre pour une pique en mode défense avant seconde au sitio cette fois, sans style puis ultime pique trasera. Torero atypique, Alberto Pozo, montera clouée sur le crâne, débuta par doblones avant tanda droitière correcte. Le toro se laissa faire dans le premier tiers de faena avant que le manque de race général ne reprenne le dessus. Là aussi l’albaceteño fut souvent “fuera de cacho” et la partition ne décolla jamais réellement. Conclusion par lame habile, trasera.

Cristian Perez, salua en premier lieu, Inesquevicel, armé de deux poignards, qui prit quelques véroniques correctes. Trois rencontres avec le groupe équestre, venant de loin pour les deux premières avec plus de violence que de bravoure. Saluts de Julien Breton “Merenciano” après deux paires courageuses. Brindis à Jean-Luc Couturier avant faena de tanteo face à un astado au danger inébranlable qui ne voulait pas passer dans la muleta du protégé de Denis Loré. Quasi entière non concluante avant débâcle avec le descabello, sa récente blessure à l’épaule n’y étant certainement pas étrangère.

Le quinto, Bom-ne-quen, serra fort d’emblée dans la cape avant deux piques sans grand style. Brindis au public d’une faena à couteaux-tirés , Cristian Perez ne trouvant pas la solution face à cet astado dangereux et tardo.

Francisco Montero, se révéla être la surprise du chef. Invité de dernière minute, cet attachant garçon aura eut le mérite de réveiller un public apathique après les deux premiers combats. Il salua d’abord, Groselha, par larga de rodillas puis capoteo enjoué et connecta d’emblée avec le respectable. Deux bonnes rencontres avec le groupe équestre, où l’astado poussa bien les deux fois avec bravoure. Bon premier puyazo de Gabin Rehabi puis second un peu plus trasero. Malgré un manque évident de bagage, on ne peut qu’encourager un garçon attentif à tous les tiers. Brindis empli d’émotion à son ami Geoffrey avant faena marquée du sceau de l’envie. Face à un novillo mansito et qui se laissait faire,  le chiclanero ne manqua pas l’occasion de montrer sa vaillance et sa valeur au cours d’un trasteo engagé faisant preuve par alternance de puissance puis de douceur, sous les airs musicaux. Grande naturelle de face de belle facture avant final par le haut. Un échec avec la ferraille lui ôtant un possible trophée, Francisco ému aux larmes,se gagnait le droit de s’offrir une vuelta chaleureusement fêtée.

L’ultime, Inmigo, était une véritable peinture, un tio au berceau impressionnant qui plus tard confirma, hélas, que plumage et ramage ne font pas toujours la paire. Correct salut capotero avant trois piques sans excès de bravoure et bien administrées par Nicolas Bertoli. Brindis à Manolo Vanegas avant faena méritoire comprenant quelques passages isolés corrects face à un utrero “desconfiado”, sans charge ni transmission et qui d’autant plus jouait du chef avec violence. Engagement en vain avec l’épée de mort, connaissant plusieurs échecs avant entière.

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