ENCASTE PEDRAJAS – CASTE VISTAHERMOSA

Dérivé de Parlade

L’encaste Pedrajas doit son nom au créateur de la ganaderia éponyme, Antonio Garcia Pedrajas qui fonde en 1918 les bases de son élevage en achetant tout le cheptel d’origine Parlade que possédait Félix Moreno Arnaduy.

Antonio Garcia Pedrajas qui désire enraciner profondément son origine Parladé, se porte acquéreur en 1921 de trois étalons auprès de Luis Gamero Civico.

Antonio Garcia Pedrajas décède en 1926, moins d’un an après avoir présenté son fer à Madrid le 31 mai 1925 et ce sont ses enfants qui prirent la suite.

Encaste le plus proche de la souche mère Parladé, les toros de Pedrajas n’ont jamais trouvé grâce aux yeux des toreros ce qui explique la faible diffusion de cette caste auprès de confrères ganaderos.

Seules deux branches naitront de la ganaderia fondée par Don Antonio. Celles de ses enfants Francisco et Magadalena Garcia Natera. Magdelana garde intact le cheptel de son patriarche jusqu’à sa vente à Salvador Nogueras en 1946.

Ce dernier tentera d’en conserver l’origine en ne cédant guère de produit, si ce n’est un lot vendu à Guardiola Fantoni dix ans plus tard. Ce dernier amoureux farouche du toro de Pedrajas va travailler minutieusement, dans l’ombre durant des années en ne lidiant que quelques novillos. En quelques années Salvador Guardiola touche au but et triomphe à Séville. Retentissant à tel point que Jose Ortega Cano, figura des années 1980 se porta acquéreur d’un des fers de la maison Guardiola en 1995.

L’autre partie du bétail de Doña Magdalena tomba entre les mains des frères Vasquez, Isaias et Tulio qui eux même avaient fondés leur ganado avec du bétail d’origine Murube. Un détonnant mélange Pedrajas-Murube qui fera la renommée des frères Vasquez en connaissant de francs succès. Sur cette base seront créés les ganaderias Hernandez Pla puis celle du Marquis d’Albaserrada qui croisa le sang Pedrajas-Murube avec celui de Domecq.

Le toro de Pedrajas pourrait être qualifié de « rare » tant il repousse les toreros et attire les aficionados.

La devise de Guardiola tint longtemps le haut du pavé. Don Salvador Guardiola sut en effet dompter et quelque peu canaliser sa rudesse pour façonner un toro pourvu de noblesse sans délaisser l’immense bravoure qui le caractérise. Ses devises de Maria Luisa y Dominguez Pérez de Vargas et Guadiola Dominguez tenant le haut de l’affiche jusque dans le milieu des années quatre-vingt-dix.

Morphologie : Le toro de caste Pedrajas est de corpulence moyenne, les formes sont harmonieuses, plus fines que celles de ses frères Parladeños, Gamero Civico et Conde de la Corte, l’ensemble donnant un beau toro à l’imposant trapio.

Bas, les pattes sont courtes et le poitrail dégage un sentiment de puissance, la croupe est longue et musclée.

Le toro de Pedrajas possède un cou de taille relativement moyenne, le morillo, finement dessiné précède une tête à la fois courte mais large au niveau des tempes. Les cornes bien proportionnées, le berceau ouvert et se recourbant vers l’intérieur aux extrémités. Les encornures les plus courantes sont les acapachados, cornidelanteros et corniapretados.

La majeure partie du bétail Pedrajas possède une robe noire, mais il arrive de voir quelques exemplaires castaños, colorados ou encore tostados.

Comportement : En piste, le Pedrajas est un animal brave, âpre voir rustique, aidé par de grandes facultés morales. Fougueux et vif, il dégage une charge incertaine, brutale et souvent à mi-hauteur ce qui rend le combat extrêmement difficile pour l’homme.

Sans une lidia adéquate et une domination de tous les instants le toro de Pedrajas peut se révéler violent et defensif.  Loin, très loin de tous les triomphes édulcorés, qui explique, malheureusement, la désapprobation des toreros pour cet encaste.

Ganaderias d’encaste Pedrajas : Marquis d’Albaserrada, Isaias et Tulio Vasquez…

Compétences

Posté le

2 mars 2020

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