Pour ce premier spectacle du week end taurin parachevant la vingtième temporada au Palio, le coso istreen accueillait une novillada piquée qui s’est déroulée devant un quart d’arène et sous un soleil de plomb. Le bétail fourni par la famille Jalabert a en partie répondu aux attentes, s’avérant d’un gabarit plutôt sérieux pour la plupart et offrant du jeu dans la globalité. Meilleur pour le toreo le 1er et à moindre degré les 3 et 4, le plus complexe sans être inintéressant le 2. I
Jorge Martinez lançait parfaitement les débats, sous une chaleur bien palpable pour la saison avec le joli « Guapo » brillamment salué par véroniques et la demie. Une seule pique, bien contenue par Gabin Rehabi. Muleta en main, le torero de Totana debuta par statuaires avant de guider le fauve dans un trasteo rondement mené. Peu d’imperfections dans un labeur majoritairement gaucher, le garçon baissant admirablement la main pour de profondes naturelles au devant d’un astado particulièrement noble. Final bien ficelé dans jb terrain plus réduit avant bernardinas puis lame entière portée avec engagement. C’est à ce moment précis qu’un énergumène anti taurin s’invita en piste, torse peint des sempiternels slogans contestataires… Vite maîtrisé par le service de sécurité de la piste, l’impétrant fut rapidement évacuer. Pétition sonore qui aurait pu découler sur l’octroi de deux pavillons sans que la décision n’eut à être discutée. La récompense se limita à un pavillon à mettre au crédit du murciano.
Désigné à juste titre comme le plus méritant de la bande, le murciano salua l’arrivée de l’ultime “Danielito” par de suaves véroniques avant de confier l’astado à Gabin Rehabi pour une pique préservée. L’espagnol fut très violemment cueilli lors d’un quite par tafalleras et resta de longues secondes suspendu par la chaquetilla. Le protégé de Ruiz Manuel se releva sans mal et brinda ensuite son labeur au respectable. Une faena d’intensité inégale mais non moins riche d’intérêt au devant d’un adversaire bravito avec son lot de complications et qui ne faisait pas cadeau de ses charges. L’ibérique se signala par un trasteo ambidextre de bonne note, dont les meilleurs enchanges provinrent de la rive droite. Final près des tablas puis par le haut avant triple échec avec l’épée et une nouvelle paliza. Dommage car le garçon méritait de sortir sur les épaules en cette fin de matinée ensoleillée du côté du Palio.
Solalito hérita de “Bandolero”, un novillo bien roulé mais froid dans la cape de réception du nîmois. Une seule rencontre avec le groupe équestre, bien captée par Luc Tosello avant que Solalito ne se charge de la pose des bâtonnets avec une certaine alegria. Brindis à Luisito et Hervé Galtier avant que le garçon ne signe une faena qui mis un certain temps à trouver son rythme de croisière. Le nîmois se distingua ensuite sur la rive droite, la meilleure corne du Jalabert, signant plusieurs mouvements de bon ton accompagné par la bande musicale. Passage gaucher de moindre impact face à un animal qui ne rendit pas la partie facile au nîmois. Conclusion par lame entière trasera et oreille.
Clemente Jaume effectuait sa présentation en France devant “Vaquero”, salué par deux largas cambiadas de rodillas puis véroniques. Une seule rencontre correctement administrée par Jean-Loup Aillet. Le biterrois brinda aux travées une partition qui se révéla atone au devant d’un astado manquant de chispa. Le jeune torero de Béziers proposa une faena ambidextre correcte, enchaînement les mouvements avec discipline. Ni bien ni mal en somme, mais le garçon est encore vert. Entière portée avec sincérité et rapide d’effet. Pétition sonore majoritairement à charge des sympathisants du jeune homme, et oreille. Chiche.
FICHE TECHNIQUE DE LA NOVILLADA
Arènes du Palio, Istres. Journée Taurine. Novillada piquée. 4 novillos de Jalabert Frères.
Présidence : Mr Kader Kehiha
Cavalerie Bonijol. 4 rencontres.
Les trois novilleros se présentaient pour la première fois au Palio.
JORGE MARTINEZ : oreille et silence après avis
Solal Calmet “SOLALITO” : oreille
CLEMENTE JAUME : oreille
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