Dimanche 13 septembre 2020. Arènes d’Arles. Feria des Prémices du Riz. Novillada mixte 100% arlésienne. 2 novillos de Yonnet, 2 novillos de Fernay y sus hijas et 2 becerros de Jalabert Frères.

Présidence: Mr Vincent Geyraud

Organisation: LUDI Arles Organisation

Cavalerie Bonijol.

Tristàn débutait dans la catégorie des novilladas piquées.

ADAM SAMIRA (violet et or): oreille et ovation 

TRISTAN (blanc et or): saluts et saluts 

FABIEN CASTELLANI (rouge et or): oreille et saluts

Adam Samira trouvait en premier lieu sur sa route un Yonnet long à capter cape en main, avant trois véroniques correctes. Premier assaut face au cheval durant lequel l’utrero qui s’employa sera durement châtié avant seconde rencontre, prise seul en faussant compagnie aux piétons. Après un brindis à Juan Bautista, le jeune arlésien eut dans un premier temps à aguanter les charges incertaines du Yonnet, qui freinait à mi-chemin, le tout en jouant dangereusement du couvre-chef. Guidé à la voix par Richard Millian, et à force d’abnégation Adam parvint à se mettre en lumières, notamment la rive droite pour de profonds muletazos, le piéton profitant des bonnes embestidas réservées par le pensionnaire du Mas de la Belugo. Quelques derechazos vibrants à tribord avant essai moins fructueux sur la rive opposée. Final par le bas avant grande entière en s’engageant. Accroché sans gravité le torero arlésien se releva au moment où son adversaire, foudroyé rendait son dernier souffle. Oreille après pétition majoritaire. 

Face au Fernay, Adam Samira dessina d’agréables capotazos de réception. Deux rencontres, sans histoire la première, brève la seconde, entrecoupée d’un quite par chicuelinas. Intervention ensuite au quite de Tristan par chicuelinas puis larga afarolada de rodillas. Brindis au public avant entame droitière débouchant sur une énorme voltereta, sans conséquences apparentes. Face à un animal bravito mais juste de parcours, Adam Samira afficha une volonté admirable de bien faire les choses. De la droite, le jeune torero dessina de bons muletazos, parvenant même par moments a trouver la profondeur au cours d’un trasteo globalement plaisant. Passage gaucher plus pauvre en tracé avant retour à l’opposé pour quelques tandas estimables, toujours avec la volonté comme ligne directrice. Final par manoletinas au résultat notable avant pinchazo puis entière nécessitant l’usage du descabello qui priva l’arlésien d’une possible récompense. 

Tristan, qui débutait dans la catégorie salua le second marqué du fer d’Hubert Yonnet par de bonnes véroniques et deux demies au résultat mitigé. Trois rencontres lors desquelles le Yonnet mis les reins avec un bon travail sur le cheval à charge de Francisco Pons « Puchano ». Saluts des banderilleros José Gomez et Mehdi Savalli après la pose des bâtonnets. Brindis au public avant entame droitière correcte guidant le Yonnet vers le centre de la piste. Au devant d’un animal possédant un bon fond de caste, l’arlésien signe un labeur volontaire mais d’intensité décroissante. Tristan dessina de la droite quelques mouvements notables sans pour autant que l’affaire ne décolle. Conclusion par deux pinchazos avant entière perpendiculaire et un coup de descabello. Saluts. 

Tristan salua dans la poussière un Fernay joliment présenté et armé, par larga cambiada de rodillas puis enchaînement de véroniques et chicuelinas salué par le conclave. Deux rencontres avec le groupe équestre sans grand style. Brindis au respectable avant début en se ployant suivi d’une première série droitière de bonne facture. La suite s’avéra plus aléatoire, dans un ensemble inégal comprenant de notables mouvements sur la diestra, et d’autres moins évidents face au un utrero tardo et parfois violent, Tristan frôlant la correctionnelle sur un accrochage heureusement sans gravité. L’arlésien s’accrocha sans totalement démériter mais ne parviendra pas à lier. Pinchazo puis entière mettant fin à la vie public du Fernay. Pétition d’oreille à laquelle ne céda pas le palco présidentiel, à juste titre. 

Fabien Castellani salua par quelques correctes véroniques un becerro de Jalabert bien présenté. Quite par chicuelinas de correcte exécution. Brindée au public la faena du jeune élève de l’école taurine du Pays D’Arles ne décolla jamais vraiment, le jeune piéton tardant à s’accommoder des conditions du cornu, noble mais juste de forces, qui réservait cependant quelques embestidas vibrantes sur la rive droite. Accompagné par l’orchestre, c’est à tribord que Fabien dessina ses meilleurs muletazos dans un ensemble inégal en intensité. Tentative gauchère d’impact limité avant retour droitier pour un final plus brouillon comprenant notamment deux désarmés. Manoletinas avant entière basse libérant un pavillon généreux, réclamé par les uns puis contesté par les autres. 

L’ultime fut salué par larga afarolada a puerta gayola avant capoteo en dents de scie. Brindis à Patrick de Carolis, nouveau maire d’Arles. Fabien réalisa une faena globalement similaire à son premier passage. Pas toujours dans le bon tempo et parfois pris de cours par un becerro possédant un bon fond de caste, Fabien fit preuve de volonté et l’on peut pardonner (il me semble) compte tenu de sa toute jeune carrière, un manque évident de métier que le jeune torero aura le temps de peaufiner. Le jeune élève de l’école taurine locale laissa sur le sable de l’amphithéâtre quelques passages notables, à tribord notamment dans un ensemble décousu et d’intensité inégale. Conclusion par entière. 

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