Sixième étape ce vendredi 9 octobre, depuis les coquettes arènes andalouses d’Antequera, de la “Gira de Reconstrucción del Toreo”. Une tournée des plazas de troisième catégorie visant à rénover l’activité taurine, avec 2021 en ligne de mire dans le but de relancer l’organisation de corridas et novilladas dans les plus modestes arènes de la péninsule ibérique. Un programme mis sur pied par la Fundación del Toro de Lidia et son président Victorino Martin, misant sur une pléiade de maestros qui pour la plupart et en temps normal trustent la majorité des cartels, accompagnés épisodiquement de jeune matadors en devenir afin de se mesurer à un “elenco ganadero” dont la plupart des propriétaires ne se trouvent pourtant pas menacés de disparition…

En somme faire du neuf avec du vieux. Ce soir se présentait au paseo Finito de Cordoba, vingt-neuf années d’alternative, qui oscille depuis de longues temporadas entre génie et désolation, accompagné du colombien Luis Bolivar, seize ans d’alternative, qui avait progressivement disparu des écrans radars. A noter que le premier nommé remplaçait le français Sebastien Castella qui a mis subitement un terme à sa carrière. Les toros, marqués du fer de Zalduendo et propriété du milliardaire Antonio Bailleres, commodes d’armures et sans excès de carrures ont offert un bon jeu d’ensemble, la palme allant au troisième “Doctor” dont la vie fut épargnée par un palco présidentiel une fois de plus fermement assis sur le règlement taurin qui stipule pourtant que l’on ne gracie point en arène de troisième catégorie. Un toro, noble et collaborateur offrant un jeu exceptionnel dans la flanelle, mais absent des débats au moment du tiers de pique(s)… Otra vez…

Chez les piétons, Finito de Cordoba s’est offert un triomphe majuscule, trouvant sur sa route deux opposants aux conditions hyper propices au toreo de soie et d’inspiration du natif de Sabadell qui muleta en main livra deux prestations exquises, parsemées de classe, de toreria, d’inspiration et finement jalonnées de remates savoureux. Luis Bolivar afficha lui aussi un bon niveau face à deux adversaires allant a menos. Il signa lors de son premier passage d’excellentes véroniques de bienvenue avant de se signaler muleta en main par d’harmonieuse naturelles au cours d’un trasteo qui aurait pu valoir au natif de Cali une récompense sans un échec avec les instruments. Deuxième faena nettement moins brillante face au Zalduendo de moins bonne disposition.

Corrida diffusée en direct sur Canal Toros de Movistar+.

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Plaza de Toros de Antequera (Andalousie). Capacité limitée. 4 toros de Zalduendo, commodes d’armures et de trapio et offrant un bon jeu dans l’ensemble

Le troisième “Doctor” nº 188, negro, né en 02/16 fut gracié

Sobresaliente : Jeremi Banti

FINITO DE CORDOBA: deux oreilles et deux oreilles et la queue symboliques

LUIS BOLIVAR: ovation et ovation

(Photos Cultoro et Sol de Antequera).

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