Samedi 19 septembre 2020. Arènes de Nîmes. 4000 spectateurs (capacité limitée). Ciel voilé et menaçant. 6 toros de Garcigrande et Domingo Hernandez (2,3,4 et 6) correctement présentés, décastés et juste de forces.

Organisation: Simon Casas France

Cavalerie Heyral.

Présidence: Mr Frederic Pastor

Poids des toros: 526, 515, 531, 528, 533 et 533.

Daniel Luque remplaçait Jose Maria Manzanares, convalescent.

Marcos Perez a reçu l’alternative devant le toro “Borrachito”, né en septembre 2015, de 526 kilos, negro marqué du numéro 95 et du fer de Garcigrande.

DANIEL LUQUE (tabac et or): ovation et ovation 

JUAN LEAL (blanc et or): deux oreilles et vuelta 

MARCOS (crème et or): ovation et silence 

Daniel Luque se montra brillant lors de la réception du second, Revolucionario (515 kg) qui ne fit pas vraiment honneur à son nom lors du tiers de piques. Deux rencontres brèves et sans émotion. Quite balbutié à charge de Juan Leal par gaoneras et saltilleras. Après avoir dédié son combat au respectable, l’andalou n’a pas ménagé sa peine afin de faire charger un animal dénué de classe, soso et en manque de carburant. Le torero de Gerena dessina de la droite de notables muletazos, imprimant rapidement un rythme que son opposant n’avait pas. Quelques notes de musique firent grimper précautionneusement l’adhésion du conclave avant final puissant par luquecinas. Alors que le piéton entrevoyait de promener un trophée, un échec aux aciers fit s’envoler la récompense. 

Daniel Luque est selon moi un torero dont le toreo nécessite un animal à la charge vibrante. Ce que n’avait pas le quatrième de l’envoi, Ofiverde (528 kg) soso et sans aucune classe. L’andalou signa un copier-coller de son premier passage, des soyeux derechazos d’entame au luquecinas finale. RAS dans un premier tiers avide de sensations mais précédé de voluptueuses véroniques de bienvenue de la part de l’andalou. Gros susto pour le puntilléro Jesus Arruga violemment soulevé lors du tiers de piques. Espadazo final puis grand coup de verdugillo. 

Juan Leal vit débouler sur sa route Gracioso (531 kg) porteur du dossard numéro 3 qui occasion une sévère chute du groupe équestre au premier assaut puis poussa quelque peu sur le deuxième voyage. L’arlesien brinda aux travées puis débuta son labeur muletero tambours battants au centre par passes du pendule de rodillas. Une entame qui enflamma le cirque, il est vrai en manque cruel de vibrations. Juan Leal poursuivi ensuite sa quête par trois séries droitières en redondos, de belle note  avant de raccourcir les distance et ainsi tomber dans un numéro encimista. Un corte que le torero français maîtrise à la perfection et qui eut le mérite de remporter l’adhésion du conclave. Numéro de soliste, comprenant dosentinas, circulaires et autres scories face à un animal déclinant, impressionnant de maîtrise et d’aguante. Auparavant l’astado démontra quelques velléités notables, notamment au niveau de la noblesse. Juan termina comme il l’avait commencé c’est à dire genoux en terre pour des luquecinas puissamment arrachées. Énorme d’engagement au moment de porter une lame concluante, Juan Leal promena ensuite deux appendices fortement réclamés, généreux (à mon sens) le second. 

RAS pour Juan Leal lors de la réception capotera du quinto, Pasodoble (533 kg). Brindis au public suivi d’une entame par cambios depuis le centre avant d’être désarmé sur le remate. La suite va se dérouler autour d’un combat à couteaux tirés entre le torero arlésien et un animal sournois , avisé et de peu de parcours. Juan Leal afficha pas mal d’entrega parvenant à arracher au forceps quelques derechazos valeureux, sans totalement parvenir à briller. Voltereta sans gravité apparente puis désarmé avant que le protégé du duo Berho-Guerra ne se reprenne pour quelques échanges corrects. Retour sur la courte distance, sans plus de vibrations. Nouvel engagement au moment de porter une épée fulminante qui déclencha une forte pétition d’oreille non suivie par le palco présidentiel qui ne céda pas à la pression.

Marcos Perez salua le toro de la cérémonie, Bocherrito (526 kg) par quelques suaves véroniques et deux demies avant deux rencontres avec la cavalerie sans style particulier. Brillante intervention au quite par chicuelinas de Daniel Luque. Après avoir reçu les trastos du chef de lidia du jour en témoignage de passage dans la catégorie supérieure, le torero natif de Madrid brinda au ciel une faena dépourvue d’émotions. Face à un animal claudiquant et attaqué de kilos le néo-matador signa à la volée quelques bon muletazos sans que l’affaire ne s’envole faute de matière première digne de ce nom. Un passage sans peine ni gloire conclu par un numéro encimista avant entière d’effet rapide.

Le salmantin salua l’ultime Vidriero (533 kg) par larga cambiada de rodillas avant de bâcler la mise en suerte  pour un tiers de piques à l’économie. Après avoir brindé au public, Marcos signa quelques mouvements notables sur la diestra devant l’animal selon moi le plus propice du lot qui hélas ira rapidement à menos. Le jeune torero  s’accorda sous les airs musicaux à laisser quelques passages de correcte note sans pour autant convaincre complètement. Conclusion par plusieurs échecs épée en main. 


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