Arènes de Nîmes. Feria des Vendanges. Beau temps. Demi arène. 6 novillos de San Sebastian correctement présentés, manquant de forces en majorité et offrant du jeu à divers degrés, meilleur le quatrième, plus un sobrero du même fer (2bis).

Poids des novillos: 459, 478, 440 (2bis), 469, 489, 476, 461.

Solal Calmet “Solalito” débutait en novillada piquée.

EL RAFI (vert bouteille et or) : saluts au tiers et vuelta

FERNANDO PLAZA (sang et or) : silence et silence

SOLALITO (lilas et or) : oreille et applaudissements

El Rafi retrouvait la piste nîmoise devant Duque (459kgs) long à fixer dans la cape avant deux jolies véroniques et la demie. Deux rencontres sans style avec le groupe équestre. Le Rafi se chargera lui même de la pose des bâtonnets avec alegria. Brindis au public pour une faena volontaire mais manquant de relief face à un novillo noble mais pêchant par manque de chispa. Une poignée de derechazos et naturelles de bon goût. Le nîmois insista afin de faire prendre la mayonnaise à base de lents muletazos sans réellement convaincre. Final par luquecinas de bon niveau avant entière delantera traversante.

El Rafi s’en alla salué le cuarto, Canoreo (489kg) a porta gayola avant brillant maniement de cape par véroniques templées puis chicuelinas. Deux piques entrecoupées d’un quite par chicuelinas et tafalleras. Fernando Plaza lui aussi ira au quite par gaoneras. Brindis à Alexandre Montcouquiol. Début de faena par passes cambiadas au centre et sublime changement de main. Deuxième grande série de la droite conclue par longue passe de poitrine. Face à un excellent utrero, noble, mobile et au bon parcours, le torero local dessina d’excellentes tandas, majoritairement sur la rive droite, le meilleur côté de son adversaire. Une poignée de bonnes naturelles de correcte note avant entière tendida traversante. Discrète pétition. Vuelta.

Fernando Plaza salua correctement le second, Lidor (478kg) avant les deux piques réglementaires. Hélas dès l’entame de faena, le novillo se brisa un antérieur et fut estoqué en piste. A la demande du ganadero, le novillo de réserve fut offert en remplacement.

En lieu et place, sorti Taponero (440kg) brillamment salué à la cape avant deux piques sans grand style, la première trasera. Le madrilène raviva la flamme par une entame genoux en terre de bel effet avant une bonne tanda par naturelles. Labeur majoritairement gaucher qui porta peu sur le conclave. Novillo noble mais manquant cruellement de forces. Deux pinchazos avant entière et descabello.

Le quinto, Adinerado (476kg) aux estampes admirables fut salué par de douces véroniques. Deux piques sans grand style. Quite par criolinas de Solalito. Plaza passa sans peine ni gloire, torea bien, enchaînant les échanges sur les deux rives, proprement, mais sans émotions pour une partition qui ne décolla jamais. Novillo un soupçon violent et manquant de race. Conclusion par entière longue d’effet nécessitant l’usage du descabello.

Solalito débutait dans la catégorie devant Principe (469kg) brillamment accueilli par un bon jeu de cape. Deux piques, trasera la première avant seconde rencontre pour le règlement. Solalito posa ensuite les banderilles avec un certain brio, concluant par une paire al violin. Brindée au public la faena du nîmois prit son envol depuis le centre pour deux séries de derechazos de belle note déclenchant rapidement la musique. Le labeur du nîmois culmina sur la rive gauche, là meilleure corne d’un San Sebastian très noble, mais un peu juste de forces. Solalito dessina de superbes naturelles au fin tracé trouvant le rythme adéquat à la qualité de son opposant et trouvant un écho probant sur les travées. Final par luquecinas avant 3/4 de lame delantera. Oreille après pétition.

Solalito salua l’ultime, Exorcista (461kg) par un brillant capoteo avant deux rencontres, rectifiée la première, pour le nombre la seconde. Quite du Rafi par zapopinas puis réponse de Solalito par faroles qui invita ensuite son compañero nîmois à partager la pose des banderilles pour un tiers de haut niveau conclu par une poignée de main frileuse. Début le long des tablas genou à terre pour une entame de bonne facture. Par la suite le nîmois devra composer avec le fond limité de son opposant, juste de forces et de race. Quelques muletazos de correcte note avant final par manoletinas puis conclusion par quasi entière. Applaudissements.

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