Arènes Paul Laurent de Beaucaire. Demi arène. Ciel dégagé. Température agréable. 3 novillos de Barcial (1er, 2ème & 3ème) et 3 de Jara del Retamar tous bien présentés, mais de peu de race, décastés et sans fond.

AQUILINO GIRON: silence après un avis  et silence

MAXIME SOLERA: silence après deux avis et vuelta après avis

JOSÉ ANTONIO VALENCIA: silence après un avis et applaudissements.

Aquilino Giron débuta avec un utrero abanto de salida qui prit deux piques, en mode carioca, contraint et forcé, sans guère combattre. Muleta en main, Giron fit face à un Barcial réservé et qui n’offrait que des demies charges, par manque de fond et de forces. Au forceps, Giron arracha une paire de naturelles engagées face à un cornu qui jouait peu à peu la défense. Partition valeureuse mais manquant d’émotions. Entière tendida avant deux pinchazos puis une kyrielle de descabellos.

L’exemplaire de Jara del Retamar sorti en quatrième position fut applaudit pour son format imposant. Ce qui demeurera comme le seul fait notable. L’utrero prit deux rations de fer. Querenciado, il obligea le lancier à changer de terrain puis compliqua la vie des peones au moment des banderilles. Giron par la suite dû batailler ferme pour faire passer un cornu ayant trouvé refuge dans le terrain du toril. Un combat sans émotions notables faute de matière première. Pinchazo avant entière concluante.

Maxime Solera opposa un capoteo ferme face à son premier de Barcial qui prit deux piques, en s’employant sans excès de bravoure. Un tiers de piques maladroitement exécuté par le lancier de service. Le fosséen qui brinda à un proche débuta genou fléchi en courant la main. Face à un utrero initialement de bon fond, Maxime signe un labeur majoritairement droitier, donné avec autorité. A gauche le Barcial ne voulait pas et termina tardo. Maxime logea ensuite une entière en s’engageant qui tarda à faire son effet avant d’user du descabello.

Réception capotera correcte devant le superbe quinto, piqué trois fois correctement par Francisco José Aguado. Maxime débuta bien par le haut le long des tablas avant de gagner le centre où le fosséen instrumenta un trasteo comprenant de bons passages droitiers face à un opposant qui chargeait sans classe. Maxime comme à son habitude se montra vaillant et engagé en dominant son adversaire. A gauche il dessina deux naturelles de belle facture avant que le bicho ne s’éteigne et finisse parado. Tentative de recibir avortée, pinchazo puis entière tendida. Timide pétition d’oreille entraînant une vuelta méritée.

José Antonio Valencia débutait dans la catégorie avec un Barcial qui se jetait pattes en avant dans la percale. Trois rencontres avec la cavalerie, sans démonstration de bravoure marquante. Saluts des subalternes Miguelito et Merenciano pour un bon office banderilles en main. Brindis au public. Faena correctement débutée de la droite le long des tablas avant de signer une bonne série droitière au centre. La suite sera un échange à couteaux tirés, le Barcial s’avérant violent et jouant de ses cornes. Le vénézuélien se montra volontaire, alternant les tentatives sur les deux rives. Demi lame, bajonazo et grand coup de descabello.

Le magnifique sixième est salué par deux largas cambiadas de rodillas. Tiers de piques sans effets de style particulier en trois rencontres. Valencia donna une première série de la droite avec décision et fermeté. Le vénézuélien avait face à lui un diable, mobile, qui tournait court dans la muleta et violent. José Antonio ne se démonta pas et fit front avec son jeune bagage et un immense courage avant de se faire prendre violemment alors qu’il tentait de placer l’utrero pour la suerte suprême. Pinchazo, demi lame et bon coup de descabello.

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