Miguel Angel débute devant un sobrero venu palier la défection du titulaire excessivement abîmé au niveau des cornes. Un toro idéal dès les capotazos de réception, et qui se révélera brave sous le fer en une unique rencontre. Grand quite par tafalleras et gaoneras d’un Perera qui apposera rapidement sa patte au devant d’un toro avec du fond, doté d’une noblesse infinie, et relevée par une belle dose de classe. Grandes et longues séries ambidextre avant un final époustouflant dans un mouchoir de poche, pieds rivés au sol, sans se mouvoir d’un iota. Manoletinas ajustées avant entière trasera longue d’effet faisant s’évaporer la deuxième oreille. Forte ovation au toro.
Le torero extremeño trouvera avec le quatrième toro, l’adversaire idéal lui permettant de déployer son toreo, enchaînant les séries droitières avec beaucoup de temple et de liant face à un adversaire qui transmettait grâce à une charge vibrante et de la noblesse à revendre. Faena de menos a más, relevée en fin de partie par plusieurs tandas en redondos puis sur la courte distance. Espadazo. Deux oreilles.
Animé des meilleures intentions, Diego San Roman qui se présentait en France salua la venue du second par un enchaînement veroniques-chicuelinas bien senti. Pique pour la forme avant que le mexicain ne se distingue par sa volonté et son toreo de bon goût. Face à un animal encasté mais à la charge le plus souvent désordonnée, Diego San Roman va livrer un véritable arimon. Meilleures furent les séquences gauchères, avant un final encimista qui porta sur les travées. Entière engagée mais résultant perpendiculaire et en arrière. Oreille toutefois…
Sévèrement bousculé à la sortie de la réception capotera, Diego San Roman va ensuite souffrir, physiquement, de cette paliza rendant complexes ses déplacements. Après une pique sans style, le mexicain opte rapidement pour un toreo de proximité, porté par une entrega de tous les instants. Numéro encimista portant indéniablement sur les travées, avec plusieurs redondos dans un pouce de terrain. Entière tombée et traserita, longue d’effet. Oreille après pétition jugée majoritaire.
Christian Parejo toréa bien de cape dès la sortie du troisième, plus basto, puis sur un joli enchaînement au quite par chicuelinas et tafalleras. Brave sous le fer de Jean-Loup Aillet en une seule prise, le Ventana del Puerta va revele sa mobilité dans le dernier tiers ainsi qu’une certaine noblesse qui permit au chiclanero une entame de bon ton. Hélas la suite manqua cruellement de relief sur les deux ailes, toro et torero ne parvenant à s’accorder pleinement. Manoletinas puis pinchazo avant entière. Silence.
À son deuxième passage, le chiclanero a passé son temps à courir après un manso fuyant à l’abri des tablas. Parejo tenta de garder l’astado dans sa muleta avec abnégation mais sans grande réussite. Double pinchazo et entière basse.
FICHE TECHNIQUE
Arènes du Palio. Trois quart d’arène. Grand soleil, chaleur caniculaire. Toros de La Ventana del Puerto et Puerto San Lorenzo (5).
Présidence : Mr. Buttet assisté de Mr. Caparros et Mr. Raoux
Poids des toros : 525, 500, 490, 485, 490,
Cavalerie Bonijol. 6 rencontres.
MIGUEL ANGEL PERERA (Crème glacée à la vanille et or) : oreille et deux oreilles
DIEGO SAN ROMAN (évêque et or) : oreille après avis et oreille
CHRISTIAN PAREJO (blanc et or) : silence et silence après avis
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