ENCASTE SANTA COLOMA – CASTE VISTAHERMOSA
En achetant, en 1905, 50% de la ganaderia de Don Eduardo Ibarra, puis quelques vaches et sementales au Marquis de Saltillo, le compte de Santa Coloma forme les bases de sa ganadería. Deux origines bien distinctes dont il fallut équilibrer l’alchimie propre à chaque rame, en une seule.
En 1912, le marquis, cède à son frère, le Marquis d’Albaserrada, les animaux les plus typés Saltillo.
C’est en 1932 que Joaquin Buendia acquiert la plus grande partie restante de la ganadería du Comte de Santa Coloma.
Par acquisition de bétail Santa Coloma, d’autre « sous-encastes » naissent au gré des années comme l’encaste Coquilla où celui de Graciliano Perez Tabernero.
Le toro de Santa Coloma présente un morphotype assez réduit en tamaño, ce qui ne l’empêche pas d’en imposer en piste de par sa caste et sa mobilité. A l’exception des toros de La Quinta ou Graciliano, le Santa Coloma a lui une encornure assez modeste, fine et peu développé. Son museau est généralement assez fin, le cou de longueur moyenne et le morillo peu proéminent.
En règle générale, le toro de Santa Coloma possède un pelage cárdeño (gris) avec différentes intensités, du clair au foncé, et parfois noir.
Parmi les différentes branches issues de l’encaste « père » Santa Coloma, c’est la rame Buendia qui est aujourd’hui la plus représentée, née d’un croisement Ibarra-Saltillo et d’avantage marqué par la seconde appellation dans la majorité des élevages. Exception faite chez La Quinta dont la sélection est très axée Ibarra et dont les animaux possèdent une corpulence et une encornure supérieure. On retrouvera cette rame au cœur des ganaderias La Quinta donc, mais aussi Rehuelga où Los Maños.
La deuxième branche est celle de Graciliano Perez Tabernero que l’on retrouve dans des ganaderias comme Valdellan, Juan Luis Fraile et Hoyo de la Gitana. Chez ceux-là, la morphologie y est davantage charpentée et le pelage, noir en grande majorité.
La troisième branche, celle de Coquilla est aujourd’hui la plus rare. Ces animaux sont de plus petite morphologie, avec des cornes assez peu développées. On retrouve du bétail issu de cette rame dans les ganaderias Sanchez Fabres où Sanchez Arjona.
Le toro d’encaste Santa Coloma a la réputation d’être un animal intelligent, qui lui permet, dans les trois tiers, d’apprendre rapidement des éventuelles erreurs du torero, qui pourrait s’avérer très vite débordé.
Face au travail des picadors, le toro Santa Coloma, à la caste marquée, possède une aptitude à rapidement récupérer entre deux châtiments. Face à des mises en suerte correctement exécutées et un dosage substantiel de la pique, ces toros peuvent être les protagonistes de tiers de piques enlevés.
Dans le dernier tiers, leur intelligence, incombe au torero une maitrise parfaite des terrains. Si l’homme domine et que le tiers de piques a été bien dosé alors le toro de Santa Coloma peut réserver de longues et douces charges. Dans le cas contraire, ce dernier ne pourra alors offrir de de courtes charges, au risque de devenir aviser et de se défendre en faisant du sur-place.
Doté d’assez de forces, le Santa Coloma est en mesure de charger inlassablement, avec une bonne dose de transmission. On retrouve aujourd’hui plus de noblesse au sein de la rame Buendia, et un peu plus de rudesse chez celle de Graciliano.
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