Dimanche 20 septembre. Arènes de Nîmes. 4000 spectateurs (capacité limitée). 6 toros de Jandilla.

Organisation: Simon Casas France

Cavalerie Heyral.

Président: Mr Laurent Burgoa

Poids des toros: 517, 550, 530, 514,  534 et 532.

Sobresaliente: Jeremi Banti (vert et azabache)

Au moment du paseo, un hommage a été rendu à Borja Domecq propriétaire du fer de Jandilla récemment décédé, par une minute d’applaudissements. 

SEBASTIEN CASTELLA (Lilas et or): silence après avis, silence après avis et oreille 

MIGUEL ANGEL PERERA (rouge et or): silence, ovation après deux avis et silence 

Sébastien Castella donnait le coup d’envoi de cette dernière corrida du cycle nimois par une réception capotera contrarié par le premier de l’envoi Persuasivo (517kg). Tiers de piques sans histoire. Brindis à Jean Paul Fournier, maire de Nîmes. Le biterrois afficha son ambition dès les muletazos d’entame, des statuaires notamment en gagnant rapidement le centre. Le maestro français y dessina quelques bons mouvements droitiers avant de composer les meilleurs muletazos de la partition à bâbord. Hélas l’astado n’avait pas autant d’ambitions. Certes noble, mais manso le Jandilla dépourvu de forces n’opposa au piéton beaucoup de tempérament, l’empêchant de s’exprimer pleinement. Entière tendida, réclamant l’usage du descabello. Un exercice dans lequel sécha le biterrois qui se retira sous quelques applaudissements. 

Le troisième, Regador (530 kg) au beau pelage « albahio » fut conduit avec classe, par chicuelinas al paso , pour deux picotazos sans style. Belle intervention au quite de Sebastien Castella par saltilleras et tafalleras. Muleta en main, le biterrois signe un trasteo d’intensité décroissante face à un quadrupède au fond noble mais fade et de peu de race qui ne transmettait rien dans dans l’étoffe. Quelques séries de correcte note, notamment de la gauche qui n’auront pas convaincu les travées malgré quelques accords musicaux malvenus. Conclusion par entière tendida et deux coups de verdugillo mettant fin à une première mi-temps pauvre en sensations. 

Face au quinto, Tenebroso (534 kg) à la robe « melocotón », Castella se fendit d’un belle réception par véroniques et la demie. Deux piques sans chambardements pour la cavalerie centenaire, l’astado sortant seul de la seconde. Entre temps le maestro français invita le sobresaliente Jeremi Banti à s’essayer quite, ce qu’il fit par chicuelinas. Salut du subalterne José Chacon, brillant avec les pallitroques. Brindis au public d’un trasteo initié par passe du pendule au centre qui eut le mérite de réveiller les travées. Le biterrois signe une faena de belle note, et d’intensité inégale face à un opposant noble, mais qui lui aussi ira à menos et jouant du casque en fin de parcours. Sebastien Castella se distingua de belle manière par plusieurs mouvement d’étoffe de bon goût notamment sur la gauche avant de conclure par entière basse. Oreille après pétition majoritaire.

Miguel Angel Perera ne pu briller cape en main sur la réception du second, Iralimpio (550 kg), marqué du fer de Vegahermosa, même maison. Tiers de piques sans grand style avant que l’extremeño ne se signale lors d’un quite par tafalleras et saltilleras. Saluts des subalternes Juan Sierra et Vicente Herrera pour un bon office banderilles en mains. Après avoir brindé au ciel, le torero de Badajoz va livrer une faena atone et dénuée d’émotions faute d’opposition digne de ce nom. Quelques mouvements isolés de correcte note histoire d’allonger ces écrits… Une lame basse venant mettre fin à la vie publique d’un bien fade cornu. 

Le torero de Badajoz salua par quelques véroniques de bon ton l’arrivée du quatrième, Ferretero (514 kg). Après un bref tiers de piques, quite par chicuelinas de Sebastien Castella. Brindis au public avant entame ambitieuse par derechazos de rodillas depuis le centre. L’extremeño laissa intelligemment s’aérer un astado qui chargeait de loin, mais marchait sur des œufs, par manque de chispa. Le natif de Puebla de Prior instrumenta un labeur longuet, mais composé de nombreux mouvements gauchers au bon tracé dans un ensemble inégal en intensité, les passages de bonne note s’affairant par moments à d’autres moins aboutis, occasionnant notamment un désarmé. Épée entière longue d’effet avant de faire usage du descabello. Ovation. 

L’ultime, Gañan (542 kg) salué par quelques véroniques notables n’occasionna aucune émotion face aux équins de la cavalerie Heyral en deux rencontres. Perera dédia son combat à Pierre Gagnaire, maestro des fourneaux qui officie au sein des cuisines de l’hôtel Imperator. Longue faena sans grand relief, au devant d’un animal peu animé par la transmission. Perera traîna un peu en longueur dans un ensemble atone, qui transmit peu sur les étagères, trouvant par moments l’ouverture sur quelques échanges gauchers de correcte facture. Épée trasera et descabello mettant fin aux débats .

Share This