Matinée ventée, glaciale par moments ce samedi matin des Vendanges nîmoise pour une novillada piquée qui a connu grâce à Christian Parejo et Lalo de Maria quelques bons moments malgré un lot d’utreros décevants du fer d’Ave Maria.

Un quart d’arène à l’heure du paseo avec notamment pas mal de jeunesse sur les travées, signe d’une culture bien vivante et ancrée aux plus profond de nos racines. Qu’on se le dise !

6 novillos donc, venus d’El Sardinero, propriété de la famille Pagès, bien présentés, avec trois novillos supérieurs en tamaño, tous justes de forces, discrets sous le fer, et maniables bien qu’inégaux de tempérament et de caste. Meilleurs pour le toreo les 2,3, 5 et 6 malgré un parcours souvent limité.

Cette novillada matinale était l’occasion de voir se mesurer pour la première fois dans une grande arène les deux premiers de l’escalafon novilleril : Diego Garcia et Christian Parejo. Avec, au sortir de cette course, l’envie de se dire que l’un y est par la force des choses et que l’autre en à très franchement l’envie…

Diego Garcia, était précédé d’une flatteuse réputation après notamment une sortie triomphale par la Grande Porte de Las Ventas en début de saison. Le public nîmois n’a pas vraiment pu apprécier les qualités du garçon, particulièrement peu impliqué lors de son premier combat. Un combat atone, il est vrai face à un novillo de peu de son, voir médiocre mais loin d’être inabordable malgré la présence gênante d’Eole.  Face à un cuarto qui manquait clairement de son, le torero de San Sebastian de los Reyes édita un labeur muletero fade et sans intérêt, d’un engagement loin d’être évident. Prestation terne de l’ibérique, qui laisse évidemment plané la véracité de sa position dans l’escalafon et qui nous fait encore plus regretter l’absence incompréhensible du nîmois Solalito.

Devant son premier adversaire « Majoleto », le chiclanero Christian Parejo alla s’isoler à l’abri des rafales près de la porte de l’arrastre pour y instrumenter une faena très volontaire et qui monta rapidement sur les travées. Labeur muletero majoritairement droitier, de bon ton face à un noble opposant dont  la dépouille fut applaudit. Oreille après une lame en place. Son second « Naranjero » fut agréablement salué par véroniques puis chicuelinas avant deux rencontres avec la pièce montée, sans style véritable. Tiers changé après seulement une banderille dans l’échine du bicho et entame tambours battant par statuaires au centre. Le torero basé à Béziers passa au-dessus des carences de son adversaire et des zéphyrs pour tracer une faena très engagée, le garçon explorant des terrains compromis avec beaucoup de vérité et d’envie de triompher. Un succès qui s’envola pour un maniement défectueux des instruments…

Lalo de Maria débuta devant « Mentiroso » dont il brinda le combat à Maryline et Benjamin Pagès. Un novillo encasté, juste de forces, toréé dans le terrains des tablas pour un labeur d’intensité inégale, sublimé par le tracé de plusieurs naturels biens combinés dans un ensemble marqué par l’évidente volonté du garçon qui sécha avec l’estoc sur le premier voyage avant lame en place. Son second, «Jazmin » superbe jabonero sucio, au gabarit légèrement plus modestes que ses frères fut accueilli par larga arodilladas et capoteo inégal. Deux piques, la seconde au simulacre avant brindis très significatif à la jeunesse nîmoise présente en masse sur les tendidos. Opiniâtre et volontaire, le blond torero qui portait un costume de Sebastien Castella, signa une faena de bon ton débutée par rodillazos devant un novillo très noble au parcours limité. Belle entreprise par naturelles avant final alerte dans un pouce de terrain, luquecinas puis estocade en deux temps. Oreille méritée pour l’abnégation et le panache du saintois.

FICHE TECHNIQUE DE LA NOVILLADA

Arènes de Nîmes. Feria des Vendanges. Ciel dégagé, vent glacial. 1/3 d’entrée. 6 novillos de Ave Maria.

Présidence : Mr Pastor assisté de MM Cuallado et Tenezas du Montcel.

Poids des novillos :462, 454, 490, 444, 468, 452.

Cavalerie Heyral. 12 rencontres

Les novilleros Diego Garcia et Christian Parejo se présentaient à Nîmes.

Première novillada lidiée aux arènes de Nîmes par la ganadería d’Ave María.

DIEGO GARCIA (vert empire et or) : silence après avis et saluts

CHRISTIAN PAREJO (noir et or) : oreille et saluts après avis

LALO DE MARIA (lilas et or) : salut après avis et oreille

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