Paco Ureña avait misé gros, sur ce solo qui pouvait lui permettre de frapper un grand coup et de secouer l’attention des empresarios qui en ce début de temporada semblent avoir oublié le torero de Lorca.

Pas sûr que le résultat artistique et comptable de cette course événement aide vraiment le diestro murciano a inverser la tendance d’une carrière en pente douce. Pas que le natif de Lorca ne ce soit pas donner les moyens de s’offrir un succès probant mais parce que l’opposition ganadera, pâle et fade propulsa ce solo vers un vrai désastre ganadero, une nouvelle fois sublimé dans le mauvais sens du terme par un infâme et laid Juan Pedro Domecq renvoyé vers les corrales pour faiblesse caractérisée.

Ureña tenta en vain, d’extraire le peu de suc d’un premier de La Ventana Del Puerto vide de fond, avant de se distinguer brièvement devant le second, de Domingo Hernández. Un animal noble, mais qui alla a menos trahi par un cruel manque de race. Le 3eme, du fer d’Adolfo Martin fut mal lidié et se révéla soso, sans brio ni émotion déployée. Ureña tenta de se justifier sans grande réussite. Idem devant le cuarto de José Vásquez, un animal protesté pour manque de forces et decasté au possible. La lumière vint, et il faut le dire vite, du quinto. Un sobrero de Conde de Mayalde qui se révéla noble, avec un certain degré de classe mais aux forces et au parcours limité. Sous un véritable déluge, Ureña édita une bonne faena, majoritaire et supérieure en tracé sur la rive droite, enchaînant plusieurs muletazos profonds, compas ouvert dans une ambiance proche de l’hystérie au sein d’un public une nouvelle fois indiscipliné, et parfois vulgaire raccompagnant le final de faena du murciano par une pluie de coussin. Inédite, curieuse et préoccupante attitude d’une partie du public de la première arène au monde. Paco Ureña logea dans le désordre ambiant une lame entière qui lui valut de promener un pavillon justifié. L’ultime, de Victoriano del Río, un manso sans aucune classe ne permit pas au torero de Lorca de doubler la mise…

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Plaza de Toros de Las Ventas. Feria de San Isidro. Quasi plein. Toros de La Ventana del Puerto , Domingo Hernandez, Adolfo Martin, Jose Vasquez, Juan Pedro Domecq, Victoriano del Rio et un sobrero de Conde de Mayalde (5bis).

PACO UREÑA: silence, ovation, silence, ovation, silence, oreille et ovation.

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