Pour sa confirmation d’alternative, Clemente avait la lourde tâche de donner le coup d’envoi de la Feria de San Isidro 2025. Après une préparation intensive et une première sortie triomphale à Arles, l’aquitain attendait certainement beaucoup de ce rendez-vous madrilène et se montra à la hauteur des responsabilités qu’engagent un tel « compromiso », face à deux adversaires qui lui compliquèrent sérieusement les affaires, le premier lui infligeant notamment une sévère paliza.

Devant le premier toro de cette Feria de San Isidro, le diestro bordelais a signé une prestation « muy firme » devant un adversaire difficile et qui n’a jamais baissé la tête. Avec aguante et beaucoup de cran, Clemente est allé chercher sur l’œil contraire le meilleur du Victoriano del Rio avec de la finesse et pas mal de précision. De bonnes séquences sur la corne gauche, l’une magnifiquement conclue par un remate genou ployé dans lequel le Victoriano del Rio tourna court et propulsa le français dans les airs pour plusieurs secondes angoissantes, heureusement sans conséquences apparentes. Sans se regarder, l’aquitain retourna au feu pour une nouvelle séance gauchère convaincant les travées. Faena de haut mérite hélas conclue d’une épée défectueuse limitant la récompense en une chaleureuse ovation.

Face à l’ultime, qui passait sans aucune classe dans l’étoffe, le protégé de Roman Perez montra son cran et sa valeur face aux assauts décousus et violent d’un Victoriano del Rio limité de fond. Clemente avança la jambe et sa muleta, tentant de s’exprimer en faisant fit des coups de casque intempestifs de « Soleares » sans en obtenir la récompense escomptée. Demi-lame.

Le grand gagnant de cette première corrida du cycle isidril se nomme Alejandro Talavante qui après avoir été desservi par son premier, signa devant le 4eme une faena de grand son, créative, pleine d’inspiration et de toreo relâché, parfois sur le passage mais qui mit les travées en ébullition. Deux oreilles après forte pétition suite à une lame, légèrement tendida mais efficace.

Juan Ortega fut, à l’instar du bordelais Clemente, peu aidé par le tirage au sort, ne laissant sur le sable venteño que quelques pinceladas de la maison notamment devant le troisième, de bon fond mais qui dura peu.

PHOTOS PLAZA 1

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