La Feria de la Jouvenço, édition 2023 s’est soldée par la sortie en triomphe du torero nîmois Solal Calmet « Solalito », qui s’adjuge le Prix Nimeño II pour avoir coupé deux oreilles des novillos de Malaga.
Entrée décevante compte tenu de l’affiche qui abritait un cartel fort, Chaleur caniculaire au pays du Roi René, pas loin de 40°C à l’ombre lorsque retentirent les clarines à 17h passées. Novillada entretenue, d’un intérêt constant avec six novillos marqués du fer de Malaga, propriété de la famille Callet. La devise maussanaise avait conduit aux pieds du château un lot remarquablement bien présenté et armé, sérieux tant dans la présentation que dans le comportement global, massifs et lourds les 5 et 6. De la présence dans tous les tiers, avec divers degrés d’investissement face au groupe équestre, meilleurs dans l’exercice les 1,2,3,4 et 6bis puis dans le tiers ultime. Braves les 1,3 et 6bis, mobile mais sans grand fond le 2, compliqué le 4 plus brut que véritablement franc, noble mais de peu de forces le 5. Le meilleur et de loin, le troisième “Britaro”, investi sous le fer, puis particulièrement allègre dans ses charges car doté d’un bon tranco, de bravoure et de noblesse qui permit à Nino Julian de s’exprimer. Un animal fort justement honoré d’une vuelta al ruedo posthume.
Dans la fournaise de Tartarin, Solalito salua par de bonnes véroniques la venue de Treinto Dos, piqué une seule fois, rencontre lors de laquelle l’astado rentra fort dans le matelas. Après avoir dédié son combat à Christian Parejo, Solalito débuta bien de la droite, trouva rapidement la bonne carburation face à un animal bravito, qui se retournait vite notamment à gauche. Bons échanges droitiers, la corne gauche restant moins abordable, Solalito maitrisant les débats jusqu’aux bernardinas finales. Conclusion par entière et oreille logique.
Son second, “Frances” lui aussi bien accueilli avec la percale poussa sous le fer, surtout lors de la seconde ration avant de réserver un combat un combat abrupte au torero de Nîmes qui eut a faire un effort notable pour tirer les marrons du feu. Bonnes tandas sur la diestra dans une faena inégale en tracé et allant a menos. Une bonne épée vint clore la partition du garçon récompensé de son effort par une oreille synonyme de grande porte.
Débarqué de Madrid où il vient de couper une oreille, Christian Parejo fit son entrée en lice devant “Sorprono”, un novillo faussant compagnie aux piétons sur la première prise de fer puis s’employant à la seconde. Le torero de Chiclana eut a se défaire d’un animal mobile mais de peu de son, aux charges parfois atones. L’ibérique fit un bel effort, tardant à être compris d’une part sur les travées et d’autre part par le balcon présidentiel qui tarda a envoyer le son… Pinchazo, entière, a voté.
Son second, “Blodos” impressionna pour son trapio mais se montra timide sous le fer. Deuxième rencontre furtive après que ces messieurs du balcon aient refusé le changement de tiers. Une deuxième dose qui n’aida pas le Malaga, noble mais qui ne pu pas aller au bout ses bonnes intentions par manque de forces. Parejo tenta d’animer les débats, sans grand brio et se retira sous les applaudissements après avoir liquider le fauve d’une entière au deuxième voyage.
Nino Julian, avec la chance du débutant, tomba sur LE novillo de l’après-midi, nommé “Britaro”. Un animal harmonieux, bien fait qui prit deux piques véritables en mettant les reins. Après avoir banderillé avec succès, le nîmois proposa une faena de très bon ton, d’abord en donnant de la distance puis en raccourcissant peut-être un poil trop la zone de décollage du Malaga. Au devant d’un animal chargeant avec alegria, le nîmois s’appliqua sur les deux mains pour une faena au profil droitier supérieur. A gauche, l’ancien du CFT mis d’avantage de rondeur bien assis sur les reins. Final en baissant la main devant un astado n’ayant jamais baissé de rythme. Pinchazo puis entière et oreille méritée tout autant que le vuelta au novillo.
Son second “Estafador”, haut et lourd se brisa une corne et fut remplacé par un animal du même fer “Fiero Tres”, haut et armé. Un novillo très sérieux, difficile a consentir malgré une bonne corne droite. Le benjamin du cartel ne se dégonfla pas, se donnant sans compter pour une faena toutefois inégale en tracé et mal conclue avec les armes.
FICHE TECHNIQUE DE LA NOVILLADA
Arènes Joseph Durand, Tarascon. Feria de la Jouvenço. ¾ d’arène. 6 novillos de Malaga plus un sobrero (6bis).
Président : Mr Demissy
Cavalerie Heyral : 11 rencontres
Vuelta al ruedo au 3eme “Britaro” n°27 né en décembre 2019
A l’issue de la course, Pierre-Henry Callet a reçu un souvenir des mains de Lucien Limousin, maire de Tarascon. Solalito a été décerné vainqueur, à l’unanimité du Prix Nimeño II.
SOLALITO (bleu et or) : oreille et oreille
CHRISTIAN PAREJO (blanc soutaché de noir et argent) : silence et saluts
NINO JULIAN (bleu et argent) : oreilles après avis et silence après avis.
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