Arènes de Nîmes. Feria des Vendanges. Demi arène. 6 Toros de Fuente Ymbro bien présentés, offrant du jeu à divers degrés. 3h de spectacle.

Présidence: Mr Plantier assisté de Mr Viallet et Pouillard.

Poids des toros: 544 , 544 , 513, 510 , 514, 518,520 (6 bis)

A l’issue du paséo une minute de silence fut observée en la mémoire de Pierre Bats, ganadero décédé subitement.

ALBERTO LOPEZ SIMON (écume de mer et or) : ovation après deux avis et silence

JUAN LEAL (rouge et or) : deux oreilles après avis et oreille

GINES MARIN (rouille et argent) : oreille et silence 

Lopez Simon ouvrait cette corrida de clôture devant Soplon (544kg) pour une bonne réception par véroniques et la demie. Deux piques, en poussant la première, deuxième en carioca. Quite par saltilleras et gaoneras à charge de Juan Leal. Saluts des banderilleros Vicente Osuna et Jesus Arruga. Brindis au public. Le madrilène débuta de la droite en conduisant bien le fauve vers le centre pour une entame prometteuse. Très bon comportement du quadrupède, chargeant avec de la race et du tempérament, auteur de belles embestidas sur la corne droite, poussant loin dans le leurre avec noblesse. Lopez Simon distilla sur cette rive trois belle tandas droitières avant passage gaucher de moindre impact. Retour droitier pour un final encimista comprenant redondos, passes changées avant manoletinas risquées. Alors qu’un possible trophée lui tendait les bras, Lopez Simon pincha par deux fois avant de loger une entière un peu longue d’effet. Toro fort justement applaudit à l’arrastre.

Correcte réception devant Turulato (510kg) avant deux rencontres pour le règlement et quite de Juan Leal un poil haché. Saluts des banderilleros Yelco Alvarez et Jesus Arruga. Faena sans émotions majeures donnée face à un astado piquant et dangereux sur la rive droite. Le natif de Barajas instrumenta bien quelques naturelles valeureuses dans jamais parvenir à trouver d’échos sur les tendidos. Conclusion par 3/4 de lame.

Juan Leal hérita en premier lieu de Pardillo (505kg) qu’il fixa par deux véroniques avant double assauts face au lancier, sans style les deux fois. Quite de Gines Marin par chicuelinas et tafalleras. Saluts des banderilleros Manolo de Los Reyes et Agustin de Espartinas. Brindis au public avant entame tonitruante par pedrenisa, rivant ensuite les deux genoux dans le sable pour une tanda énorme de courage. Le Fuente Ymbro, noblon mais soso et manquant de race va rapidement baiser de ton et l’arlesien opta pour un toreo de proximité qu’il maîtrise à la perfection, enchaînant redondos et passe de poitrine au son de « Callejuela de la O ». Final par rodillazos et derechazos main base d’un bel effet pour un numéro qui électrisa littéralement le cirque. Conclusion par entière basse foudroyante libérant deux oreilles après pétition unanime.

L’arlésien fut bousculé lors de la réception du quinto Imperido (514kg) et sembla souffrir du pied. Deux piques de correcte exécution. Brindis à David Grzyb avant entame par statuaires et passes cambiadas. Le maestro arlésien va ensuite faire à nouveau étalage de sa détermination et de son panache face à un adversaire juste de forces et quasi rajado en fin de parcours. Parcours qui lui fut donc cruellement défaut, Juan Leal devant raccourcir les distances, se montrant énorme de courage et d’aguante, emmenant le public avec lui au son inapproprié de « Caridad del Guadalquivir » Derniers passages droitiers comportant quelques notables muletazos avant final dans un mouchoir de poche d’une entrega totale. Estoconazo au deuxième essai. Oreille après forte pétition.

Gines Marin déploya sa cape pour une entame plaisante devant Gritador (513kg) âgé de presque six ans. Tiers de piques sans histoires. Muleta en main, le torero extremeño eut à composer avec un astado aux nobles charges, mais dépourvues de chispa et de race et qui donc transmettait peu. Marin inventa une faena, l’instrumentant au petit trot à base d’un toreo mélangeant maîtrise et suavité, accompagné en musique. Le natif de Jerez dessina de fines naturelles au ralenti et au tracé sublime. Conclusion par de jolis ayudados avant entière en arrière. Oreille après pétition.

L’ultime, Embriagado (518kg) au comportement de manso fut dispensé du capoteo de Gines Marin avant de recevoir une ration de fer et d’être étonnamment changé, preuve nouvelle d’une incompétence présidentielle. Depuis quand un toro manso doit être remplacé? Bien sûr l’affaire dura des plombes, Gines Marin eut finalement à estoquer le quadrupède non sans mal. Une fois le toro à terre difficile de loger un puntillazo. Le puntilléro Manuel Izquierdo en fit les frais recevant un coup de corne au niveau du poignet. La dépouille du cornu fut finalement évacuée et une sévère et logique bronca descendit des tribunes.

Fut envoyé en lieu et place Ostrero (520kg), lidié par fuera avant d’aller seul dans le peto. Brindis au public d’une faena qui ne passera pas à la postérité, ni émotions, ni peine, ni gloire.

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