Vic renouait cette année à la corrida-concours après quelques saisons d’absence. Et ce n’est pas faire injure aux organisateurs que cette édition ne fut pas vraiment une réussite. La présentation des toros, naturellement différents les uns des autres étati irréprochable. Avec cependant un bémol pour celui du fer de Santa Teresa la palme revenant au Yonnet , une
véritable estampe. Ceci étant posé, une corrida-concours n’est pas un concours du nombre de piques et lorsqu’un toro a été piqué, il doit aussi exprimer son tempérament dans la muleta des toreros. Un toro doit être complet du début à la fin. Quelle utilité de faire venir de loin des toros, les faire taper dans le peto en trois ou quatre occasions pour , au final, ne pas vraiment les piquer et leur ôter la force suffisante pour s’exprimer ensuite ? Avec cette façon de voir, c’est le pupille du Conde de la Corte qui a été récompensé, certes spectaculaire à la pique, mais pas brave et n’a rien donné à la muleta alors qu’un prix desierto aurait vraiment reflété la physionomie de la corrida.


Faire le compte-rendu toro par toro n’a donc pas beaucoup de sens. Chef de lidia exemplaire, Sanchez Vara a fait honneur, une fois encore à son costume. Le tercio de pique a été très moyen. Il et a pu dessiner une faena à peu près correcte sur les deux mains mais a tué d’une estocade fort mal placée. Avec le Santa Teresa, il n’a rien pu faire après un tercio de piques catastrophique.

Adrian de Torres ne manque pas de courage, on l’a vu dernièrement à Madrid, mais malgré ses années de métier, ne semble pas rompu à ce type de corrida. Hors du coup face au Villamarta, il a servi une longue faena ennuyeuse terminée d’un entière
desprendida. En présence du somptueux Yonnet qui ne s’est pas particulièrement employé face au lancier, et qui ne donnait rien à la muleta, de Torres a fait preuve de beaucoup de courage face aux arrêts du toro en plein milieu de la faena avant de
s’en défaire d’une entière légèrement desprendida. Cela justifiait-il une oreille ? Le public a décidé que oui.


Gomez del Pilar, ne put qu’apprécier le tercio de pique de son Conde de la Corte qui fusa sur le picador avant que celui-ci n’ait le temps de rejoindre son emplacement pour piquer et sans que personne ne le coupe mais ressort aussitôt. Il vient ensuite de la porte du paseo sur le picador pour un picotazo ; recommence une troisième fois, et c’est Vara qui fait tout le boulot. Musique, toro et picador fortement ovationnés. Faena brindée au public et insipide, face à un toro soso. Le 6 ème de Couto de Fornilhos remplaçait le titulaire prévu blessé à l’embarquement et était hors concours. C’est certainement celui qui a livré le meilleur premier tercio pour lequel le picador fut très applaudi. Très agréable quite de del Pilar qui insista inutilement ensuite face à un toro éteint. Demi épée et descabello.

FICHE TECHNIQUE DE LA CORRIDA


Arènes Joseph-Fourniol, Vic-Fezensac. Demi-arène. Grand soleil et chaleur. Toros de Saltillo, Villamarta, Conde de la Corte, Santa Teresa, Yonnet, Couto de Fornilhos


Président : Thierry Faget
Cavalerie Bonijol.


SANCHEZ VARA (Tabac et or) : silence aux deux.
Adrian DE TORRES (Bleu ciel et or) : applaudissements avec salut après avis et une oreille
après avis
Gomez del PILAR (Bleu pâle et or soutaché de noir) : Ovation avec salut et ovation


RESEÑA DES TOROS


« Viscaïno », de Saltillo, n°43, né en novembre 2017 , cardeno. Applaudissements
« Riojanero », de Villamarta, N°17, né en février 2019, negro mulato, chorreado, en morcillo.
Applaudissements
« Pelo Blanco », du Conde de la Corte, né en mars 2018, negro mulato, bragado, corrido
salpicado. Applaudissements.
« Aguador », de Santa Teresa, N°44 né en février 2019,, negro . Sifflets ;
« Orgulloso », de Hubert Yonnet, N°73, né en février 2018, negro. Applaudissements
« Pastado », de Couto de Fornilhos, N° 31, né en janvier 2019, cardeno oscuro,
Applaudissements Hors concours.

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