Devant une plaza Henri Capdeville garnie au trois malgré le ciel menaçant, le torero andalou Daniel Luque à de nouveau offert toute sa dimension de torero en plénitude à l’aficion française, confirmant au passage un peu plus son idylle avec le sud-ouest de la France taurine. 

Agacé par un premier combat écourté par la blessure de son opposant, le torero de Gerena a sorti le grand jeu devant le quatrième de l’envoi face auquel Daniel Luque étala avec brio tout son répertoire et le savoir absolu de son toreo. Au son du « Concierto d’Aranjuez », le diestro torea avec une admirable douceur, un animal qui se révéla noble face à l’étoffe majestueuse d’un torero au sommet de son art. Conclusion par coup de canon libérant illico les deux oreilles du cornu. La queue n’était pas bien loin. 

Face à pareille démonstration, les combats des deux représentants tricolores Thomas Dufau et Juan Leal ont parus bien plus ternes. Le landais signa une première partition toutefois aboutie, mais mal conclue épée en main. L’arlesien Juan Leal, torea le plus souvent a contre style, revenant à un toreo plus classique, moins impactant qu’à l’accoutumée qu’il retrouvera en fin de parcours devant ses deux adversaires. Lui aussi fut défaillant à l’épée et perdit tout espoir de triomphe.

FICHE TECHNIQUE DE LA CORRIDA 

Arènes Henri Capdeville, Saint-Sever. 3/4 d’arène. Ciel menaçant. 5 toros de la Ventana del Puerto et un de Puerto San Lorenzo. 

DANIEL LUQUE : silence et deux oreilles 

THOMAS DUFAU : ovation et salut 

JUAN LEAL : ovation et silence

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