Traditionnel rendez-vous de cette Feria des Tauromachies, le festival taurin “gresouillais” a de nouveau connu un franc succès, notamment au niveau de la fréquentation puisque sous les platanes, les travées des arènes municipales affichaient un plein apparent venu récompensé l’investissement sans faille du club taurin local…

En piste, la véritable satisfaction est venue de la rencontre entre la toreria du sévillan Paco “Lama de Gongora” et la grande classe du novillo “Ejecutivo” du fer héraultais de San Sebastian, propriété de Gilles et Matthieu Vangelisti qui a obtenu la grâce.

Après une réception soignée et une belle ration de fer prise en brave, la symbiose entre l’andalou et “Ejecutivo” n’a cessé de croitre, le novillo élevé aux pieds du Pic Saint-Loup, répondant avec noblesse, vibration et sans relâche aux sollicitations d’un Lama de Gongora particulièrement souverain. Un toreo d’empaque et de bon goût déployé avec minutie et soucis du détail, en toréant par le bas et avec une certaine profondeur jusqu’à ce que tombe le mouchoir orange. Le premier de l’histoire pour la ganaderia à la devise lie de vin et nuit. Enhorabuena.

Deux oreilles sont tombées dans l’escarcelle de Thomas Joubert particulièrement créatif à la cape puis durement malmené par un novillo de la famille Barcelo piqué deux fois, la seconde depuis le centre et au regaton. Trois lourdes volteretas qui n’ont pas ébranlé l’envie de s’imposer de l’arlésien qui se défit du Barcelo d’une grande lame. Vuelta au toro, assez peu compréhensible.

Deux pavillons également promenés par le saintois Victor Clauzel qui cloturait la séance avec un Barcelo, noble mais juste de forces devant lequel le novillero sans picadors distilla d’agréables mouvements gauchers avant d’en finir par un coup de canon.

Une oreille est venue récompenser le panache et le courage du nîmois Nino Julian, mis à l’épreuve par un Barcelo retors, bien consentit sur les deux cornes mais sans réelles possibilités de briller. Oreille également pour le mexicain Antonio Romero qui ouvrait le bal devant un Barcelo mobile mais de peu de classe devant lequel le torero de Zacatecas livra une faena atone puis relevée par plusieurs bonnes naturelles.

Enfin, André Lagravère “El Galo” hérita d’un novillo très intéressant de Malaga, noble et avec de la caste, que le torero franco-mexicain n’exploita malheureusement que brièvement. Plusieurs séquences toutefois louables sur la rive gauche avant échec à l’épée. Vuelta.

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