Les tardes se suivent et ne se ressemble pas. Ainsi va la vie du cycle Isidril dont la  cinquième étape ne laissera comme souvenirs aux présents, que la présentation irréprochable du lot d’El Torero. Un envoi lourd, très armé mais happé par un manque de caste criant, ne procurant aucune émotion digne de ce nom, que cela soit lors des tiers de piques ou lors des six faenas, toutes plombées par le pauvre jeu offert par les toros à la devise rouge et bleue. 

Antonio Ferrera hérita d’un premier dépourvu de toute caste, sans classe et violent. Guère plus d’options devant le cuarto qui sembla un instant embister plus que ses frères et qui permit à José Chacon et Fernando Sanchez de briller banderilles en mains. L’astado changea radicalement d’attitude face à la muleta et Antonio Ferrera alla rapidement chercher les armes. 

Pas plus de succès pour Daniel Luque qui tomba en premier lieu sur un animal doté d’un léger fond de classe mais à la caste nulle. Son second, un sobrero de Montealto réservé et qui mis les freins sur chacune de ses charges. Luque tenta en vain d’en extirper le suc. Sans succès, de plus le torero de Gerena, moins souverain qu’à l’accoutumée s’embrouilla avec les armes. 

Gonzalo Caballero ne gardera en souvenir de cette tarde, que la chaleureuse ovation que lui réserva le public venteño pour son retour à Las Ventas trois ans après sa grave blessure. Le madrilène signa une bonne tanda d’entame face au troisième avant de progressivement reculer sur chaque tanda face à un animal andarin et violent. Conclusion prudente. Face au sixième, l’animal le plus exploitable de l’envoi, Gonzalo Caballero signa quelques passages valables, sans dominer dans un labeur allant à menos, qui plongea un peu plus la soirée dans le néant. 


Plaza de Toros de Las Ventas. Feria de San Isidro. 3/4 d’arène. 6 toros de El Torero et un de Montealto (5bis).

ANTONIO FERRERA: silence et silence

DANIEL LUQUE: silence et silence

GONZALO CABALLERO: silence et silence

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