Dimanche 18 octobre 2020. Arènes du Palio, Istres. Jauge limitée en raison de la crise sanitaire. 4 novillos des ganaderias Concha y Sierra, Cuillé, Yonnet et Malaga tous correctement présentés.

Cavalerie Heyral.

Sobresaliente: Clement Hargous.

MAXIME SOLERA (vert et or): saluts après avis et silence après avis

EL RAFI (gris et or): oreille après avis et silence 

Maxime Solera salua l’arrivée du premier, de Concha y Sierra par quelques mouvements capoteros corrects. Première ration de fer sans excès de la part du bicho avant deuxième rencontre, brève et prise depuis le centre. Après avoir dédié son combat à un proche le torero fosséen initia son trasteo par derechazos, gagnant le centre pour quelques muletazos de bonne facture face à un animal sérieux mais aux forces déclinantes. Guidé depuis le callejon par Denis Loré, Maxime Solera s’est fendu d’un trasteo sérieux mais manquant globalement d’émotions. Passage gaucher peu évident avant final par circulaires inversées. Conclusion par entière contraire au deuxième essai. 

Maxime Solera lidia par fuera l’utrero de Yonnet, piqué à trois reprises, l’ultime depuis le centre, toutes sans excès de style. Une stratégie qui ( à mon sens) pesa sur le cornu quant la suite des débats. Le novillero de Fos-sur-Mer brinda au conclave une faena amputée d’émotions, comprenant toutefois quelques mouvements notables de la part du piéton notamment à tribord. Le Yonnet, désormais distrait et court de charge n’offrit alors guère d’options de briller à Maxime, qui ne ménagea pas ses efforts pour autant jusqu’au moment de conclure par lame entière un poil longue d’effet.

El Rafi hérita en premier lieu d’un joli utrero porteur du fer de Cuillé, joliment capté par véroniques et la demi superbe. Une seule rencontre avec le groupe équestre suivie d’un excellent quite par zapopinas. Saluts des subalternes Miguelito et Marco Leal après la pose des bâtonnets. Brindis au public avant entame tonitruante par rodillazos puis molinete. Accompagné en musique, le torero nîmois composa un labeur majoritairement droitier comprenant de nombreuses tandas à la belle allure, laissant entrevoir le potentiel artistique du garçon. Le passage gaucher fut de moins bel effet, le protégé de Patrick Varin reprenant logiquement la droite pour une fin de trasteo d’intensité décroissante, le Cuillé baissant de ton en fin de parcours. De nouveau quelques mouvements droitiers de bon goût avant final par manoletinas et entière en arrière valant l’usage du descabello. Oreille 

L’ultime, de Malaga priva le nîmois de briller cape en main avant de rencontrer le groupe équestre pour une seule pique, prise en poussant brièvement sur une corne. Brindis à Juan Leal avant que l’affaire ne tourne au vinaigre pour le nîmois mis en échec par un adversaire animé de mauvaises intentions qui coupait les terrains et fondait avec violence dans le leurre du piéton. El Rafi en fit les frais en essuyant une violente voltereta sans gravité visible. La suite sera un combat à couteaux tirés, le nîmois ne parvenant pas à gagner la partie à un opposant coriace et compliqué. Conclusion par entière. 

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