Un garçon qui bouscule les codes, qui tranche littéralement avec le toreo parfois bien trop scolaire et dépourvu de personnalité de la plupart de ses compagnons de cartel. Depuis deux temporadas maintenant, Francisco Montero éclabousse de panache, de variété, de générosité. Parfois épiques et bouillonnantes les faenas du natif de Chiclana de la Frontera ne laissent jamais indifférent. Herrera del Duque ce jour aura vu un novillero aguerri et ambitieux, parfois excessif mais terriblement vrai, courageux et le cœur gros comme çà. Le torero andalou n’a pas failli à sa réputation, ne manageant pas ses efforts face aux novillos d’El Pilar, qui offrirent dans l’ensemble un bon jeu. Après une première oreille coupée face à son premier adversaire, le Chiclanero va mettre le feu aux tendidos quasiment désert après une réception à porta gayola effectuée avec la cape de paseo. Après quelques naturelles de haute note, le piéton va subir une cuisante voltereta lui occasionnant un coup de corne de 12 cm dans la cuisse gauche, qui ne l’empêcha pas de poursuivre son combat avec une ferveur folle jusqu’au coup de canon final libérant les deux oreilles. A l’issue de la novillada, le jeune torero sera reçu à l’infirmerie des arènes pour y subir une intervention chirurgicale.
Manuel Diosleguarde, torero salmantin quitte lui aussi Herrera del Duque avec la sensation du travail accompli et deux oreilles dans l’escarcelle. Le jeune torero se montra habile et appliqué tant à la cape qu’à la muleta, affichant un concept du toreo beaucoup plus classique, moins excentrique et volubile que son compagnon de cartel.
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Plaza de Toros de Herrera del Duque. 200 spectateurs environ. 4 novillos de El Pilar.
FRANCISCO MONTERO: oreille et deux oreilles
MANUEL DIOSLEGUARDE: oreille et oreille
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