Opposition d’artistes ce lundi 12 octobre, sur le sable de la Plaza de Los Califas de Cordoba où l’on commémorait le “Dia de la Hispanidad”. Un mano a mano prometteur entre les maestros andalous Morante de la Puebla et Juan Ortega, amenés à défier six toros de Jandilla.

Le vétéran du cartel se signala avec brio face au noble quinto marqué de l’étoile. Le diestro de La Puebla del Rio signa une faena de haute valeur artistique, sublimement conduite dès son entame droitière par mouvements de grande allure et parsemée ensuite de gestes de classe et de toreria. Sur la rive gauche, Morante de la Puebla distilla d’admirables naturelles avant final par le haut, l’ensemble étant hélas gâché par un maniement approximatif de la rapière ce qui priva le torero sévillan d’un possible trophée. Auparavant l’artiste andalou ne pu guère briller face à deux opposants de peu de tempérament auxquels il opposa quelques séquence stylées, sans plus.

La première faena de Juan Ortega, brindée à son compagnon de cartel fut admirablement entamée par quelques derechazos aboutis puis deux trincherazos de catégorie. Le torero de Séville se distingua ensuite par une belle gestuelle, muleta dans la main gauche, le meilleur côté du Jandilla dans un ensemble d’intensité décroissante. Le quatrième, rugueux et de peu de parcours, n’invitait pas à la confiance et Juan Ortega plia rapidement bagages. Le torero andalou ne trouva finalement sur sa route aucun adversaire propice à étaler une savoureuse toreria, dont il gratifia le public cordouan lors de la réception du fade sixième par d’élégantes et suaves véroniques de bienvenue. Muleta en main, le benjamin du cartel ne pu rien face à cornu visant sans cesse l’abri des tablas.

Corrida diffusée en direct sur Canal Toros Movistar+ // Photos Lances de Futuro

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Plaza de Toros de Los Califas, Cordoba. Capacité limitée. 5 toros de Jandilla et 1 de Vegahermosa (4) corrects de présentations, fades dans l’ensemble et offrant un jeu limité à l’exception du quinto de meilleur son.

MORANTE DE LA PUEBLA: silence, ovation et vuelta

JUAN ORTEGA: ovation, silence et applaudissements

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