(Photographies Isabelle Dupin / Aplausos)

Arènes de Béziers. Demi entrée. 6 toros de Pedraza de Yeltes, sérieusement présentés et offrant un bon jeu en général à l’exception du second.

Présidence: Michel Daudé accompagné de Michel Bousquet et Bernard Mula

Poids des toros: 585 , 640 , 590 , 610 , 595 , 590.

Sobresaliente: Jeremi Banti

Vuelta al ruedo posthume pour le premier Burreñito, n°26 de 585kg, colorado né en 09/2014

OCTAVIO CHACON: vuelta, vuelta et oreille

JUAN LEAL: ovation, oreille avec forte pétition de la seconde et deux oreilles.

Octavio Chacon débutait devant Burreñito (585 kgs), qu’il salua par véroniques au bon tracé avant deux piques, prises de loin avec bravoure et allégresse, déclenchant musique et ovation pour le lancier Tito Sandoval. Face à un adversaire plein de classe et à la corne droite exquise, le gatidano se montra à son avantage, notamment lors de trois séries droitières templées et relâchées trouvant un fort écho sur les tendidos à demi occupés. Passage gaucher de moins d’impact avant retour à tribord où l’affaire fonctionnait à la perfection. Pétition d’indulto descendue des travées, non suivie d’effet avant conclusion par entière puis grand coup de verdugillo. Alors qu’une oreille aurait fort bien récompensé le torero de Cadix, le public du Plateau de Valras resta bizarrement frileux, laissant la récompense en une vuelta… Vuelta posthume pour Burreñito.

Le troisième, Renacuero (590kgs) renversa le lancier et sa monture sur le premier assaut avant deuxième puyazos pris en brave. Competencia aux quites entre les deux maestros avant un second tiers médiocrement exécuté. Muleta en main, Chacon instrumenta un trasteo valeureux face à un adversaire qui manquait de parcours et de chispa, que le gatidano embarqua au métier sans la flanelle pour de méritoires mouvements droitiers. Conclusion par entière tendida. Vuelta

Le quinto, Resistente (595kgs) se montra brave dans le premier tiers mais fut préservé sous le fer en deux assauts. Chacon dédia son combat à Robert Margé avant de dessiner une faena ambidextre de bon gout, plaisante et intelligente face à un adversaire noble mais de peu de forces. Final en redondos sur la rive droite avant entière en place et efficace qui libéra un pavillon.

Le second, Jacobo (640kgs) tournait court dans les plis de cape d’un Juan Leal qui lidia son adversaire par fuera avec la percale avant que l’imposant Pedraza n’aille à la rencontre du groupe équestre qu’il poussa fermement par deux fois, faisant preuve de pas mal de bravoure, notamment sur le premier assaut. Entame muletero par cambio avec avertissement sans frais. En réduisant d’emblée le terrain, face à un adversaire animé de violence, le torero arlésien arracha une poignée de muletazos valeureux, majoritairement sur la corne gauche. Trois quart de lame tendida et ovation.

Juan Leal salua brillament le cuarto Mira-Bajo (610kgs) par de bonnes véroniques et la demie. Le Pedraza se montra plus violent que bravo sous le fer en deux rencontres quelconques. L’arlésien se fit désarmer dès l’entame par muletazos au centre, genoux en terre. Le torero français se replaça dans la même position et osa le cambio, suivi de quatre muletazos droitiers de haut niveau déclenchant les accords musicaux. Juan Leal cita de loin un adversaire à la très bonne corne droite et dessina d’admirable derechazos, longs et profonds. Final de trasteo dans un mouchoir de poche, provoquant l’adhésion du conclave à base de redondos, arrucinas, rodillazos puis bernardinas. Grand engagement au moment de loger une entière en place. Oreille avec forte pétition de la seconde non suivie. Bronca au palco et double vuelta pour le protégé du duo Guerra-Berho.

L’ultime, Mironcillo (590kgs) fut bien entrepris sous le fer de Nicolas Bertoli en deux rencontres. Face à un adversaire maniable, mobile et doté d’un bon fond de noblesse, Juan Leal traça une faena ambidextre de bon son avec un passage supérieur sur la rive gauche, avec de belles naturelles allongées et au joli tracé. L’arlésien, mis le feu aux travées dans un de ses numéros trémendista dont il à le secret, s’en allant extraire tout le suc d’un opposant allant clairement à menos. Entière tendida d’effet rapide libérant très vite deux pavillons.

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