On imagine volontiers, que Domingo Lopez Chaves, pour ses adieux au Moun’ imaginait un sort meilleur pour son ultime corrida sur le sol français, hélas ni pour le salmantin pas plus que pour ses compagnons de cartel, les Cebada Gago n’ont pas aidé, pire ils ont plombé !

Bien présentés, disparates de cornes, tous ont manqué de race, n’offrant pas de spectacles lors de tiers de piques où, à l’exception de Jesus Enrique Colombo, les mises en suerte furent mal menées, pour ne pas dire bâclées.

Honoré par Christophe Andiné et la commission taurine locale, Domingo Lopez Chaves ne pouvait pas tomber sur pire cadeau de départ que ses deux adversaires du jour. Son premier manqua cruellement de poder, chargeant à mi-hauteur sans un poil de “transmite”. A gauche le bicho ne passait pas et le salmantin le liquida d’une lame habile. Son second, difficile a fixer a vite montré toute la mansedumbre dont il recelait. Il fut mal piqué et deux assauts lors desquels il ne s’employa. Bizarrement, Lopez Chaves dédia son trasteo aux travées, mais l’affaire capota en un rien de temps. Un toro mirón, tobillero qui ne passa jamais dans la flanelle du torero de Ledesma qui s’en défit d’un bajonazo …

Fernando Robleño, qui revenait de blessure ne fut guère mieux servit pas son premier, un manso astifino bien capté à la percale puis discret sous le fer malgré un premier fort impact au contact. Au dernier tiers l’animal se montra menaçant, dépourvu de fond, passant le plus souvent sans embister dans la muleta du madrilène. Demi lame et descabello. L’histoire pris une autre tournure avec le quinto, pas bon mais de meilleur son. Après deux piques et un refilón, Robleño dessina après 1h45 de course le premier véritable muletazo dans une faena de menos a mas, supérieure à gauche et relevée par le tracé superbe de quelques naturelles de gala. Demi lame caida et double coup de cruceta.

Jesus Enrique Colombo, pris un premier adversaire mal piqué en deux rencontres, abanto et gazapón. Le vénézuélien s’attira les faveurs d’un public floué par le côté spectaculaire à souhait de deux poses de banderilles à cornes passées puis en revanche un joli violin. Toro aplomado, sans un brin de caste faena atone masquée par les scories du garçon. En somme pas grand chose récompensé toutefois d’une oreille généreuse, validée par un canonazo impressionnant. Il n’y eu pas plus dans la deuxième prestation du garçon si ce n’est un nouveau tiers de banderilles spectaculaire qui eu les faveurs des étagères. Faena sans son devant un toro vide, avec distance de sécurité pour le garçon qui tenta le recibir sur un toro mobile comme une enclume. Echec puis espadazo et vuelta généreuse.

FICHE TECHNIQUE DE LA CORRIDA

Arènes du Plumaçon, Mont-de-Marsan. Fêtes de la Madeleine. Quasi plein. 6 toros de Cebada Gago.

Président : Mr Sicet

Cavalerie Bonijol. 12 rencontres

DOMINGO LOPEZ CHAVES : silence et division d’opinions

FERNANDO ROBLEÑO: silence et vuelta

JESUS ENRIQUE COLOMBO : oreille et vuelta

Compte rendu Pierrick Charmasson / Photos Philippe Gil Mir

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