Le novillero nîmois Nino Julian, récompensé d’une oreille à chacune de ses prestations s’est offert une deuxième sortie en triomphe coup sur coup aux arènes du Palio. Le torero de Nîmes qui revenait sur les bords de l’Etang de Berre après un succès acquis avec force en octobre dernier a signé les prestations les plus abouties d’une matinée finalement mi-figue mi-raisin, dû en partie au comportement global des novillos de La Golosina, fer arlésien propriété de Jean-Baptiste Jalabert qui faisait sa présentation en novillada piquée.

Dix ans après la grâce de Golosino, ses héritiers n’ont pas, en partie, rendu hommage à l’illustre toro de la Quinta qui couvre aujourd’hui une partie du cheptel établi à La Chassagne. L’élevage arlésien a fourni ce dimanche matin quatre novillos très bien présentés, charpenté pour la majorité notamment les 2,3 et 4, le premier étant plus modeste de tête et davantage typé Golosino. Tous ont poussé sous la morsure du fer sous divers degrés d’investissement, le premier renversant la pièce montée. Dans le dernier tiers l’ensemble donna du fil a retordre, surtout les 1 venant par beaucoup par l’intérieur et le troisième qui transmit peu malgré un fond de noblesse certain. Meilleurs pour le toreo le 4 et le 2, qui passa par deux fois dans le callejon, renversant violemment Alain Bonijol et accrochant un valet d’épée.

Lalo de Maria, qui se présentait à Istres n’a pas hérité du lot le plus propice au bon toreo que le garçon affectionne. Son premier, retors et au parcours limité compliqua les débats qui tournèrent court, le saintois envoyant rapidement son adversaire ad patres d’une lame en place. Son second, un superbe berrendo en negro poussa sous le fer mais arriva ensuite dans le dernier tiers relativement éteint ne permettant que quelques fulgurances muleta en main à Lalo, dépourvu face à l’adversité. Le blond torero édita une faena longue sans véritable structure et vide d’émotions.

La matinée fut celle de Nino Julian, auquel échu le meilleur tirage. Le nîmois particulièrement impliqué s’attira la sympathie des travées lors d’un tercio de banderilles allègre conclu par un impressionnant quiebro por dentro avec les banderilles courtes. Muleta en main, après un émouvant brindis à son père, le benjamin du cartel profita des bonnes charges de son opposant, doté d’une dose de bravoure, le toréant avec beaucoup de goût notamment de la gauche. Final par naturelles pieds joints puis par le bas, avant lame entière après deux pinchazos, voltereta sans gravité inclue. Oreille généreuse.

Son second, plus viril dans ses embestidas demandait une lidia sérieuse et soignée ce que su faire le garçon, malgré son jeune bagage. Bon à la cape, Nino Julian partagea la pose des banderilles avec Thomas Ubeda puis proposa une faena sérieuse et variée, au profil supérieur sur la rive gauche. Quelques difficultés au moment de conclure, pinchazo puis lame basse libérant une oreille généreuse mais vivement réclamée.

FICHE TECHNIQUE DE LA NOVILLADA

Arènes du Palio, Istres. Demi arène. Grand soleil, vent léger. 4 novillos de La Golosina

Présidence : Mr Geray assisté de MM Abid et Raoux.

Cavalerie Bonijol. 5 rencontres.

Lalo de Maria se présentait pour la première fois au Palio.

LALO DE MARIA (lilas et or) : silence et silence après avis

NINO JULIAN (rouge et blanc) : oreille après avis et oreille

REPORTAGE PHOTOS

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