BAYONNE (03.09.2022) - La belle soirée de DORIAN CANTON qui ouvre la Grande Porte...

Dorian Canton a été ce samedi soir à Bayonne, le véritable triomphateur de cette désormais traditionnelle corrida des six, dominant la soirée de la tête et des épaules en quittant Lachepaillet avec en poche, les deux oreilles du sixième toro de Pedraza de Yeltes.

Un triomphe qui vient couronner la très belle temporada effectuée par le torero bearnais qui avec ce nouveau succès vient incontestablement d’attirer encore un peu plus l’attention du respectable mais aussi espérons le de nombreux empresarios. Gageons que cette temporada plus que positive de (pour l’heure) six corridas, pour 9 oreilles et quatre sorties sur les épaules, ait les répercussions qui permettront d’observer la belle ascencion d’un torero hexagonal.

Six toros de Pedraza de Yeltes, bien présentés, inégaux de comportements et de jeux, tous alertes en direction du groupe équestre, bien que sans excès d’engagement puis relativement exigeants dans le derniers tiers. Meilleurs les 1er et 6eme.

Morenito de Aranda, qui salua l’arrivée du premier a porta gayola, édita une performance enthousiaste et parsemée de plusieurs mouvements soignés avant de faillir au descabello.

Le colombien Sebastian Ritter, hérita d’un opposant peu commode et réservé devant lequel il ne baissa jamais les bras sans pouvoir réellement parvenir a construire une œuvre digne de ce nom.

Face à un Pedraza particulièrement âpre notamment à gauche, Daniel Crespo distilla sur la rive opposée plusieurs mouvements empreints de classe dans un ensemble manquant de liant.

Précédé d’une réputation grandissante, Angel Tellez n’a pas vraiment convaincu ce jour à Lachepaillet. Il faut dire que le garçon hérita du pire animal de la soirée, qui ne se laissait que très peu embarquer dans l’étoffe du toledano qui de surcroit connut pas mal de difficultés pour conclure.

Grand espoir du toreo lusitanien, Juanito n’a lui aussi que peu, voir pas convaincu le respectable bayonnais avec une faena soporifique devant un Pedraza retors. Faena atone couronnée d’une débâcle avec les armes.

En dernière position, Dorian Canton avait tout le loisir de s’engouffrer dans la brèche et de sauver la soirée d’un quasi naufrage. Ce que fit le béarnais, devant un bon Pedraza qui dura peu dans le tiers ultime, en s’adaptant aux qualités de son adversaire, toréant avec calme et profondeur sur les deux mains. Convaincant, Dorian Canton eu l’intelligence de ne pas allonger la séance plus que de raison, séance qu’il conclut d’un estocanazo porté avec engagement. Deux oreilles.