BAYONNE (02.09.2022) - Pléthorique ADRIEN SALENC, quatre oreilles et une queue, en triomphe avec JUAN LEAL.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire d’amour entre les arènes de Lachepaillet et Adrien Salenc n’est pas prête de s’interrompre. Pas aujourd’hui en tout cas, pas après cette Corrida Goyesque Bleue sonnant le coup d’envoi de la Feria de l’Atlantique. Le torero nîmois a signé ce vendredi à Bayonne ce qui ressemble fort à la tarde la plus aboutie de sa carrière en coupant quatre oreilles et une queue aux toros de Vellosino, formant un envoi bien présenté et correctement armé, offrant un bon jeu dans la majorité, malgré des forces parfois limitées, tous mobiles avec divers degrés de bravoure face aux leurres et dans leurs rencontres avec la cavalerie. Le pire fut le 1er, décasté et à la charge réservée. Meilleur l’ultime, primé d’une vuelta al ruedo posthume.

Adrien Salenc s’est donc offert un triomphe retentissant dans l’une des ses arènes de prédilection en faisant preuve tout au long de la soirée d’enthousiasme, de panache mais surtout d’une grande précision muletera alternant entre densité et domination devant son premier opposant, puis en faisant montre d’une belle fluidité muleta en main devant le sixième et d’une grande sécurité avec les armes, concluant ses deux prestations par lame foudroyante. Une soirée de rêve pour le torero de Nîmes, qui sonne à ce jour comme le point culminant d’une temporada particulièrement accomplie et qui se poursuivra à Santa Cruz de Mudela, Nîmes puis Istres.

Trahi par un premier adversaire inanimé, l’arlésien Juan Leal est parvenu a renverser la vapeur devant le quatrième toro de la soirée après une faena comme à son habitude très généreuse et engagée, notamment débutée par une remarquable série de rodillazos. Un final alerte par bernardinas puis une lame foudroyante libéra deux pavillons.

Revenu aux affaires, Pablo Aguado quitte les bords de la Nive sans trophées mais non sans avoir gratifié le public bayonnais de la qualité de son toreo fait d’élégance et de profondeur. Deux prestations au profil toutefois inabouties, malgré quelques fulgurances avec cape et muleta, la seconde copie s’étant soldée par un cuisant échec avec les armes.