Léa Vicens et Guillermo Hermoso de Mendoza sont sortis en triomphe des arènes d’Arles, traversant le Parvis des Arénoises avec respectivement 2 et 3 oreilles dans l’esporton. Résultat comptable un poil surévalué par le balcon présidentiel, généreux dans l’octroi de la seconde oreille pour la nîmoise et de la troisième pour le jeune navarrais.

Côté bétail, six toros d’origine Murube du fer de San Pelayo propriété du maestro Nino de la Capea accompagné en barrera de son gendre Miguel Angel Perera. Six exemplaires plutôt bien présentés, épais de carcasse et offrant dans l’ensemble un bon jeu, meilleurs les 2 et 3.

Après six années éloignée de l’amphithéatre provençal, la nimoise Léa Vicens s’est rappelé aux bons souvenirs du public local qui a su récompensé ses deux prestations, marquées par le panache et l’envie de plaire de l’amazone gardoise. D’abord devant son premier, succèssivement montée sur Betico puis Aladin aux banderilles puis sur le brillant Deseado pour la pose des courtes dont une particulièrement sérrée à l’étrier. Rejon de mort au deuxième essai et oreille promenée tout sourire. Bis répétita où presque devant le quinto, qui sema la terreur à, sa sortie. En tentant de sauter par dessus les tablas, le lourd San Pelayo fit cèder les portes battantes de l’arrastre. Dans la panique un membre de la sécurité, sauté en piste pour en rechapper fut violemment pris par le bicho ayant rebroussé chemin. Plus de peur que mal aux dernières nouvelles, mais l’affaire jeta un froid glacial sur le ruedo. La nîmoise eut à s’employer ensuite devant un animal violent et au parcours finalement limité. Trois banderilles, dont une superbe au quiebro sur la croupe de l’élégant Diamante puis sur Fermin pour les roses. Faena de hauts et de bas ponctuée d’un rejon légèrement sur le côté et un coup de descabello.

Guillermo Hermoso de Mendoza s’assura d’emblée d’accompagner la nîmoise par la Grande Porte dès son premier combat récompensé des deux oreilles de son opposant, au demeurant le meilleur de l’envoi. Avec un rejoneo spectaculaire, notamment sur plusieurs quiebros particulièrement ajustés. Virevoltant sur l’échine de Ilusion puis Esencial pour la pose des banderilles puis des roses, cornes collées à l’étrier. Rejon létal au premier essai faisant rouler le fauve sans coup ferrir. La seconde prestation du navarrais, coaché depuis les tablas par son illustre patriarche, fut d’un ton moindre. L’adversité n’aidant guère, Guillermo Hermoso de Mendoza poussa le San Pelayo dans ses retranchements pour une faena electrique mais bien menée, notamment lors d’un superbe passage monté sur Malbec, jusqu’à la pose des courtes relevant la note. Rejon en deux temps et oreille généreuse.

Avec une monte plus classique, dans les standards du rejoneo lusitanien, le vétéran Joao Ribeiro Telles fut nettement moins spectaculaire que ses deux compagnons de cartel. Néanmois, le portugais édita une première prestation aboutie et sublimée par plusieurs quiebros et piaffer de parfaite exécution. Une lame en place vint faire choir le premier mouchoir de la matinée. Son deuxième passage, de correcte note fut entaché de plusieurs accrochage de ses montures, dont un superbe lusitanien pommelé pour la pose de trois banderilles bien éxécutées. Rejon de mort discutable en conclusion.

FICHE TECHNIQUE DE LA CORRIDA DE REJON

Arènes d’Arles. Feria de Pâques. ENTREE. TEMPS. 6 toros de San Pelayo.

Organisation : LUDI ARLES ORGANISATION

Présidence : Mr Geyraud assisté de Mme Fernay et Mr Soler

Poids des toros :

JOAO RIBEIRO TELLES : oreille et silence

LEA VICENS : oreille et oreille

GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA : deux oreilles et oreille

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