MONT-DE-MARSAN (19.07.2025, tarde) - Naufrage ganadero !

La cinquième corrida de la Madeleine affichait complet ! L’attente était forte… et la déception à la sortie l’était autant. Les toros d’El Parralejo, correctement présentés mais sans race ni fond, ont cruellement manqué de moteur et réduit à néant les options des toreros. Juan Ortega et Roca Rey sont restés inédits. Clemente, plus en vue, aurait pu sauver l’après-midi s’il n’avait pas failli à l’épée face au sixième.

Ce dernier toro, noir, haut et bien fait, s’est montré plus mobile que ses frères. Clemente signa une faena d’inspiration, dans un corte classique, ponctuée de quelques gestes de classe et conclue par des luquesinas. Mais le manque de transmission du toro empêcha l’œuvre de décoller. L’épée, tombée, freina l’octroi d’un trophée. Palmas.

Au troisième, qui ne montra rien avant la muleta, Clemente prit les devants depuis le centre du ruedo. Trois séries droitières bien liées, une autre à gauche, avant que le toro ne baisse. Faena déclinante mais soutenue. Estocade en arrière. Salut après pétition.

Roca Rey s’était illustré dans un quite au deuxième, auquel il livra une faena mesurée, débutée à genoux et conclue au plus près des pitones. Malgré le soutien du public, il ne put forcer l’allure d’un toro au vide abyssal. Bonne estocade. Salut après pétition.

Face au cinquième, sérieux et puissant au capote comme au cheval, il tenta de lier sur le piton gauche, malgré la faiblesse du toro. Quelques bons mouvements gauchers, mais rien de plus faute d’opposition digne de ce nom. Estocade entière. Palmas.

Juan Ortega ouvrit la course face à un toro castaño qui se montra brave au cheval mais se blessa et s’affaiblit ensuite. Il tenta sur les deux bords, sans pouvoir s’imposer et sans trop forcer. Estocade. Silence.
Le quatrième, au pelage melocotón, noble mais faible, prit trois piques sans conviction et perdit rapidement les mains. Ortega abrégea avec justesse. Pinchazo, lame en deux temps. Silence.

PHOTOS PHILIPPE GIL MIR