2 heures 55. C’est le temps qu’a duré cette longue et quelquefois soporifique novillada d’ouverture de la feria. Face à un lot très inégal de présentation et de jeu, sans pour autant être intoréable loin s’en faut, les novilleros du jour n’ont pas vraiment été  à la hauteur étant même quelquefois, notamment Diego Peseiro et José Rojo dépassés voir en danger.

L’albaceteño Cristian Pérez, s’est montré le plus à son avantage ; on connaît un peu le garçon et l’on sait qu’il ne lâche rien.

Face au premier de l’envoi, bien présenté, mobile, fixe, salué par une larga cambiada suivi d’une bonne série de véroniques et media avortée, Pérez afficha immédiatement son envie. Le novillo perd les mains avant la première pique mal donnée et durant laquelle il ne s’emploie pas vraiment. La seconde est trasera et la troisième, pire encore. La faena entamée au centre par deux  pases cambiadas por detras se poursuit sur le piton droit, correctement en trois séries mais prend des défauts. Le travail sur le piton gauche parvient mieux au public, mais le novillo s’avère rebrincado petit à petit. La suerte suprême s’avère très laborieuse. Novillo applaudit.

Face à son second, correct de présentation,  le meilleur de l’envoi à ce moment de la course, la réception à la cape est encore correcte. Le novillo rencontre trois fois la cavalerie, mais les cite sont longs, et le temps passe. Peseiro signe un quite par chicuelinas et Pérez répond avec trois caleserinas et une rebolera. Le novillo bouge mais ne transmet pas la moindre émotion. Pérez s’emploie au cours d’une bonne faena sur les deux côtés, signant ce qui sera la meilleure faena de la matinée. La faena s’achève par trois bernardinas et un bon pecho de la main gauche. Demi lame et grande entière légèrement contraire.

Diego Peseiro, fait partie de la nouvelle génération des novilleros portugais. Il hérita d’un novillo aux cornes scandaleusement courtes, indignes de quelque arène qui se respecte. Les sifflets qui ont accueilli son apparition on clairement dit le mécontentement des spectateurs, pourtant aimables en cette matinée. Tercio de piques au cours duquel le novillo ne s’emploie pas et sérieux quiproquo lorsque le novillero demanda à son picador de piquer avec le regaton (Pourquoi ??????????????) et que celui-ci refusa. Bon tercio de banderilles du garçon, applaudit. Bonne faena de Peseiro sur les deux côtés avec notamment une série de derechazos bien dessinés et templés. Le novillo est suave, se laisse toréer, mais ne transmet rien et laisse le public sans réaction.

Son second novillo, un playero compliqué est salué par une larga a puerta gayola et bouscule sérieusement, sans conséquence, le novillero. Le banderillero Merenciano est également cogido durant la lidia qui suit. Le tercio de piques est bien assuré par Luis Miguel Dias Santos qui doit saluer.  Peseiro assure, moyennement, le second tiers au cour duquel il est encore bousculé. Le public ovationne sa volonté. A la muleta, le novillo s’avère compliqué. Peseiro torée sur les jambes, dans une faena essentiellement gauchère mais affiche sa volonté. Les aciers ne lui permettent pas d’espérer mieux qu’un salut.

José Rojo  complétait l’affiche. Le novillo bien présenté, sans excès, est accueilli par un capoteo correct. Très bien piqué par Jean-Loup Aillet qui est applaudi. Faena brindée à Domingo Lopez Chaves. Faena sans echo de Rojo qui torée en permanence à la voix et fuera de cacho. Face à son second, le mieux présenté du lot, brave mais mal piqué trois fois, le public faisant pourtant saluer  le picador (Jacobo Alvarez Blasquez) est longue générant quelques sifflets.

FICHE TECHNIQUE DE LA NOVILLADA

Arènes Joseph-Fourniol,, Vic-Fezensac. Feria de Pentecôte 2022. 3/4 d’arène. Grand soleil, chaleur et vent gênant. 5 novillos de Raso de Portillo et 1 de  El Quiñon inégaux de présentation et de jeu .

Présidence: Hugo Lavigne

Cavalerie Bonijol.

Les trois novilleros se présentaient à Vic-Fezensac.

Avant le paseo les journalises Miguel Darrieumerlou et Jean-Louis Haurat ont remis aux représentants de la ganaderia le Prix du meilleur lot de novillos présenté dans le sud-ouest en 2020.

David Adalid a salué après avoir banderillé le 4ème novillo. Ovation au picador Jacobo Alvarez Blasquez au 6ème ;

Vuelta al ruedo posthume au sixième “Paletista” N°33, né en janvier 2019, negro entrepelado.

CRISTIAN PEREZ (Ivoire et or, remates noirs): Silence après deux avis et ovation avec salut

DIEGO PESEIRO (vermillon et or): silence après deux avis et ovation avec salut

JOSÉ ROJO (lie de vin et or) : silence après deux avis et ovation avec salut

Share This