52 ans après Ruiz Miguel devant “Gallero” de Miura le 25 avril 1971, Morante de la Puebla a coupé les deux oreilles et la queue de “Ligerito”, un grand toro de Domingo Hernandez primé d’une vuelta al ruedo posthume.

Le diestro de La Puebla del Rio a incendié les travées de la Maestranza dès la reception de son premier par huit véroniques succulentes. Mais le grand moment du diestro cigarrero est intervenu devant le cuarto, un toro brave et noblissime que l’andalou, souverain à la cape, embarqua dans une série de tafalleras sublimes d’empaque et de toreria. Faena intense, sans temps morts, d’une trentaine de muletazos, ni plus ni moins. Tous plus templés les uns que les autres, égrainés sous les rugissements du tout Séville, aux anges devant son torero. Les naturelles de face, en forme de final luxueux d’une formidable lenteur avant le coup de canon pour lequel les 12000 âmes de la Maestranza croisaient les doigts. Deux oreilles puissamment plébiscités, puis le rabo comme l’évidence d’une œuvre pour l’histoire…

Sublime à la cape, Juan Ortega dans un costume inspiré de Manolete a vu ses opposants largement baisser pavillon dans le troisième tiers, tout comme Diego Urdiales doté du lot le moins propice.

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