Arènes de Béziers. Samedi 15 aout 2020. Grand soleil. No hay billetes (de la capacité autorisée, soit 5000 personnes). 2h40 de spectacle.

2 toros de Fermin Bohorquez pour le rejon et 4 toros de Robert Margé.

Poids des toros: 500, 490, 480, 490, 530 et 500.

Cavalerie Heyral.

Sobresaliente: Jeremi Banti

Vuelta Al ruedo posthume pour le sixième exemplaire, numéro 12 de 500kg, negro né en février 2015.

LEA VICENS: oreille et oreille 

ENRIQUE PONCE(azur et or): salut après un avis et oreille

SEBASTIEN CASTELLA (Tabac et or): oreille et ovation après un avis.

Lea Vicens brinda son premier combat à Robert Margé avant de poser un premier rejon de castigo qui anima le fauve avant de faire grimper l’adhésion, en musique et banderilles en main sur Betico avec notamment une pose remarquable au quiebro avant un final par la pose des courtes sur Deseado et face à un opposant allant à menos. Montée sur Espontaneo, la nîmoise logea un rejon de muerte au trois quart, d’effet rapide. Oreille après pétition majoritaire. 

Sur Guitarra, la nîmoise afficha d’emblée son envie avec la pose de deux rejons de castigo brillamment exécutée. Passage banderilles en main allant crescendo d’abord sur Diluvio puis montée sur le brillant Betico avant d’embraser le cirque sur Deseado pour la pose des courtes avant loger de un rejon de muerte tendido face à un animal parado. Oreille. 

Enrique Ponce salua par un brillant jeu de cape son premier opposant à la belle armure qui s’en ira seul visiter le picador titulaire pour une première pique de correcte exécution. Deuxième rencontre, plus brève. Brindis à Sebastien Castella avant de débuter par suaves doblones et une première série en redondos de belle note. Le maestro de Chiva va instrumenter un trasteo majoritairement droitier au fin tracé profitant pleinement des nobles charges du Margé sur cette rive. Après un premier passage gaucher moins évident à mi-parcours, le valencian revint à bâbord en fin de faena pour une tanda nettement de meilleur son. Entière dans le haut un poil longue d’effet nécessitant l’usage du descabello après que le puntilléro ait relevé le fauve. Toro logiquement applaudit à l’arrastre et salut pour le piéton. 

Le cuarto qui s’invalida au moment du tiers de piques fut changer par un sobrero du même fer salué par quelques correctes veroniques avant que le fauve ne fauche compagnie aux piétons pour prendre seul la première ration de fer, sans histoire, tout comme la seconde. Enrique Ponce offrit son combat à Robert Margé avant de composer un trasteo majoritairement droitier, usant de son immense savoir, et du pico, pour faire charger un Margé noblote mais de peu de parcours. Le maestro de Chiva invita ensuite l’orchestre à prendre congé prématurément avant de distiller quelques mouvements droitiers de bon aloi. Passage gaucher de moindre intérêt avant conclusion par entière libérant un pavillon un soupçon généreux.

 

Très attendu sur ses terres, Sebastien Castella salua son premier par quelques delantales avant de le confier au lancier pour deux picotazos. Le maestro biterrois offrit son combat à Robert Margé, son premier apoderado puis débuta assis sur l’estribo, mettant d’emblée les travées en ébullition. Sous les accords musicaux, Sebastien Castella servit à son public une partition techniquement aboutie dont les meilleurs passages vinrent de la droite, la meilleure corne d’un Margé doté d’un léger fond de caste et noblon. À gauche, celui qui cette année fête ses vingt ans d’alternative eut à davantage s’employer afin de dessiner deux séries de bonne facture. Pinchazo puis entière faisant son effet rapidement. Labeur crédité d’une oreille réclamée avec force. 

L’ultime, bien salué avec la percale fut le protagoniste d’un bon tiers de piques, prenant deux rations de fer avec alegria, la seconde depuis le centre du ruedo avec forte ovation au lancier à sa sortie. Entame tambours battants par cambio au centre puis grande série droitière en redondos.
Le maestro français va offrir au public du Plateau de Valras une faena d’intensité décroissante en vertu du jeu offert par le Margé, noble et prompt au début avant de pêcher par manque de forces sur la fin de parcours. Castella en grande forme dessina sur la rive droite quelques tandas de qualité avant de proposer sur la gauche une poignée de naturelle de haute valeur. Le biterrois opta en fin de partie pour un numéro de dominio dont il maîtrise les contours à la perfection . Final droitier de correcte note avant pinchazo puis deux coups de descabello. Vuelta au toro et grande ovation pour Sebastien Castella.

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