Troisième corrida de cette San Isidro qui n’en est pas une et toujours pas de succès notable a signaler sur le sable de l’arène couverte de Carabanchel.

La devise azur et noire flottait pour la première fois sur l’échine des toros d’Alcurrucen depuis le décès du ganadero Pablo Lozano en octobre dernier. Un lot de toros correctement présentés, plutôt lourd et desigual de comportement. Supérieur le premier, encastés (un peu) les troisième et cinquième correspondant au lot le plus complexe.

Après son triomphe retentissant lors du festival du 2 de Mayo à Las Ventas, El Juli était de retour dans la capitale. Le torero madrilène qui semble vouloir revenir aux affaires courantes avec la manière est d’abord tombé sur un animal encasté, bien pégué par le lancier de service et qui alla a mas dans le dernier tiers. Le maestro de Velilla se distingua pas un quite sublime par chicuelinas conclu par une demi de cartel. Avec un pouvoir au dessus de la moyenne, El Juli profita pleinement de l’inertie créé par l’astado pour dessiner un trasteo puissant et dominateur, majoritairement sur la rive droite et avec la main toujours très basse face à un animal qui n’avait rien d’un docile collaborateur. Le madrilène voyait s’envoler une possible et méritée récompense dans un maniement défectueux des instruments.

Bis repetita face au cuarto, difficile a capter cape en main et qui s’en ira de son propre chef se frotter au groupe équestre. Un animal applaudit à l’arrastre après avoir vendu chèrement sa peau face à un Juli qui peu à peu sut en prendre la mesure. Dans un registre poderoso et en lidiador le torero madrilène distilla sur les deux rives une faena de belle note, majoritairement composée de mouvements droitiers. Comme lors de son premier passage, El Juli sécha avec les aciers et se retira sous l’ovation.

Jose Maria Manzanares que l’on avait vu batailler ferme face à un toro de Victoriano del Rio lors du festival du 2 de Mayo à Las Ventas tomba en premier lieu sur un animal lui proposant le même type de combat. Face à un animal rapidement tardo dans sa muleta, l’alicantin fit un effort méritoire afin de faire charger le fauve sur quelques mouvements droitiers plein de décisions. Passage accidenté sur la rive gauche, le maestro d’Alicante étant victime d’une voltereta sans conséquences avant de conclure d’un estoconazo fulminant.

Prestation similaire face au quinto, exigeant et aux charges incommodes qui mis l’alicantin à l’épreuve. Manzanares ne s’en laissa pas compter et toréa avec beaucoup de fermeté et de décision notamment lors de muletazos droitiers méritant la mention face à un opposition compliquée. Faena donnée à mi-hauteur, dans un corte moins artistique qu’à l’accoutumée pour le torero d’Alicante mais qui prouve que le garçon est autre chose qu’un artiste et qui personnellement, me plait dans ce contexte. Conclusion maladroite en trois temps.

Paco Ureña qui brinda son premier combat à Miguel Abellan n’eut nulle option de briller face à son premier adversaire, decasté, dépourvu de classe et de rythme. Quelques mouvements isolés de correcte note, notamment à gauche. Sans plus de vibrations.

Le lorquiño n’eut guère plus d’options face à l’ultime, décasté et querenciado. Le maestro de Lorca distilla quelques muletazos valables à la volée, à droite surtout mais se heurta à un manso de catégorie qui fuyait vers les tablas. Conclusion sans peine ni gloire.

Corrida diffusée en direct sur Plaza Toros Tv // Photo Cultoro

FICHE TECHNIQUE DE LA CORRIDA

Palacio Vistalegre, Madrid. Feria de San Isidro. 1/4 d’arène. 6 toros d’Alcurrucen.

EL JULI: ovation et ovation

JOSE MARIA MANZANARES: ovation et ovation

PACO UREÑA: silence et silence

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