La dix-neuvième édition de la corrida concours chère au cœur de l’aficion vicoise et de son dynamique club taurin n’aura pas été récompensé – en tout cas ce soir – pour le travail colossal abattu afin que cette Feria del Toro puisse avoir lieu tant le résultat fut décevant. Six toros parfaitement présentés, certains plus dans le type de leur encaste que d’autres. Six estampes, forts, lourds, parfois trop qui n’occasionnèrent que trop peu d’émotions lors des tercios de piques et offrirent qu’un jeu quasi nul dans le dernier tiers. Trop piqué, le troisième par exemple resta comme paralysé face à l’étoffe. Une course longue, durant laquelle les bons moments furent rarissimes. A noter l’excellent tercio de banderilles du subalterne “El Victor” face au premier de l’envoi. Faute de grives…

Rondino, numéro 48 né en Mars 2017 de Juan Luis Fraile y Martin – Perez Mota 

Réception sans grand brio d’un astado lourd et armé, marquant les terrains et ne se livrant pas dans les plis de cape. Trois rencontres avec le groupe équestre, sans style particulier et en allongeant la distance, le toro s’employant sans claudiquer mais sans démonstration d’une bravoure flagrante. Grand tercio de banderilles à charge de Victor Garcia « El Victor » invité ensuite a saluer sous une ovation méritée. Un toro résultant sans grande classe et soso mais dont ne saura pas vraiment ce qu’il avait dans le ventre tant Pérez Mota n’œuvra pas dans le sens idoine. Le torero gatidano ne passa jamais réellement la ligne de flottaison et ne pu gratifier le respectable que de quelques mouvements isolés. Conclusion plus que délicate d’une vilaine lame dans le flan avant entière basse. 

Lunarito, numéro 22 né en novembre 2016 de Barcial – Sergio Serrano

Un cinqueño, bas, ankylosé et au superbe pelage typique de la maison agréablement salué par véroniques et la demie. Trois piques inégales sans vibrations notables. Après une oreille de grande valeur coupée voilà quelques jours à Las Ventas, Sergio Serrano suscitait pas mal d’attentes … Face à un animal qui n’était pas un foudre de guerre, certes légèrement violent par faiblesse plus que par vice, le torero albaceteño se montra particulièrement prudent et d’un engagement modéré. Quelques bribes de droite et de gauche pour allonger le comte, sans aucune émotion. Lame quasi entière au premier voyage et trois coups de descabellos. 

Gambino, numéro 54 né en novembre 2015 de Peñajara de Casta Jijona – Adrien Salenc.

Une véritable peinture de toro, harmonieux de trapio, armé et au pelage sardo sublime consenti prudemment à sa sortie et très mal piqué les trois fois. Traseras les trois puyazos, le lancier insistant lourdement surtout sur la dernière ration, droit sur sa monture. Une étape fatale qui conditionna la suite de la vie publique de l’astado qui fut logiquement trop vite éteint et aplomado face au français qui du coup n’eut nulle option de brio…

Belugo, numéro 87 né en mai 2016 de Yonnet – Perez Mota.

Très dans le type de la maison, l’astado de la Belugue est salué par une poignée de correctes véroniques. Trois piques, la première lors de laquelle le porteur de la devise verte et blanche fit le boulot avec entrain avant deux autres rencontres plus anodines mais données en allongeant la distance. Muleta en main le torero natif d’El Bosque fit un effort notable face à un toro agréable dans ses charges, sans vice mais qui transmettait peu dans l’étoffe. Faena majoritairement droitière de bon ton, accompagné sans véritable raison par l’orchestre, comprenant de bons moments sans que l’histoire ne prenne toutefois une tournure mémorable dans un ensemble de mas à menos . Le garçon perdit ensuite tout le crédit de son labeur dans un maniement des aciers médiocre. 

Dichoso, número 29 né en juin 2016 de San Martín – Sergio Serrano. 

Un animal au trapio impressionnant et armé de deux poignards, salué par d’agréables véroniques données avec temple. Bien mise en suerte pour trois rencontres d’inégale intensité. Le torero d’Albacete mis davantage les formes dans une faena essentiellement droitière, la meilleure corne d’un astado qui chargeait à mi-hauteur, soso et qui transmettait guère. Faenita sans vibrations conclue dans la douleur en quatre tentatives après un essai furtif et infructueux sur la rive gauche. 

Barbatristes, numéro 16 né en février 2017 de Los Maños – Adrien Salenc.

Un toro au trapío bien inférieur aux cinq précédents qui reçu quatre rations de fer, toutes mal exécutées par un lancier qui pris en revanche grand soin de ne pas saluer la présidence à sa sortie. Beaucoup de forces perdues dans la bataille du tiers de piques qui amenuisèrent rapidement la condition du cornu…Brindis chahuté et donc avorté du nîmois avant entame en se doublant. Faena de más a menos face au toro le plus mobile de l’envoi comprenant quelques bonnes séquences sur la rive droite, le garçon profitant du bon parcours du Los Maños pour tracer quelques valables derechazos. L’affaire ne décolla jamais complètement et sombra ensuite dans la monotonie. Conclusion par entière en place. 

Conformément au déroulé de la tarde les prix au meilleur toro ainsi que celui récompensant le meilleur picador n’ont pas été attribués. 

FICHE TECHNIQUE DE LA CORRIDA

Arènes Joseph Fourniol, Vic-Fezensac. Feria del Toro 2021. Corrida Concours 19eme édition. Toros de Juan Luis Fraile y Martin (Santa Coloma – Graciliano Perez Tabernero), Barcial (Cobaleda – Santa Coloma), Peñajara de Casta Jijona (Contreras), Yonnet (Pinto Barreiros), San Martin (Santa Coloma – Saltillo – Ibarra) et Los Maños (Santa Coloma – Buendia).

Organisation: Club Taurin Vicois

Présidence : Mr Lalanne assisté de Mrs Darquié et Ortega Montes.

Cavalerie Bonijol. 19 rencontres avec le groupe équestre.

Sergio Serrano et Adrien Salenc se présentaient dans les arènes de Vic-Fezensac en qualité de matador de toros.

Le banderillero Victor Garcia Lopez “El Victor” a salué au premier.

Manuel Jesus PEREZ MOTA (blanc et or): silence et silence

SERGIO SERRANO (blanc et or): silence et silence

ADRIEN SALENC (corail et or): silence et silence

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