Arènes de Tarascon. Feria de la Jouvenço. Ciel voilé, température accablante. 3/4 d’arènes. 6 novillos de Roland et Raphaël Durand correctement présentés et offrant du jeu dans l’ensemble, meilleurs les 1,4 et 5. Plus en retrait le 6. 2h40 de spectacle.

Avant le début de la novillada un souvenir à été offert à Roland et Raphaël Durand ainsi qu’au maestro Fernandez Meca.

Tibo Garcia déclaré triomphateur de l’après midi et remporte le trophée Nimeno II.

TIBO GARCIA (aubergine et or): oreille et ovation

MAXIME SOLERA (vert bouteille et or) : vuelta et oreille

EL GALO (azur et azabache) : saluts après deux avis et ovation après deux avis.

Tibo Garcia salua le premier par quelques jolies véroniques, puis deux chicuelinas et demie somptueuse. Une seule rencontre avec le groupe équestre, face auquel le novillo va un peu pousser pour une pique trasera. Brindis à Arnaud Agnel puis début par statuaires avant de gagner le centre pour donner deux bonnes séries de la droite avec empaque et joli tracé. Le labeur du nîmois va culminer sur la rive gauche pour trois séries de naturelles finement ciselées , données avec cadence et profondeur. Trasteo de bon niveau faisant montre de l’excellente forme de Tibo à quelques semaines de l’alternative. En somme le protégé du duo Lescarret-Banti s’entendit  parfaitement avec un excellent utrero de la famille Durand, noble, mobile et avec beaucoup de rythme. Une entière un poil plate vint parachever le travail du nîmois qui vit tomber un pavillon du palco. Mérité.

Le quatrième, applaudit pour sa belle prestance est bien accueillit par Tibo Garcia avec quelques véroniques de bon goût et la demie de conséquence. Deux piques lors desquelles le novillo va s’engager franchement dans le matelas. Quite par tafalleras de Maxime Solera. Tibo offrit son combat au respectable avant de signer un trasteo de très belle note sur les deux rives. Le nîmois face à un excellent utrero, noble et encasté, montra sa joie de toréer, sans pression ni complexe, débarrassé de ses doutes et ça … ça fais plaisir à voir. Tibo signa de superbe muletazos droitiers avant de se montrer appliqué sur la rive gauche. Trasteo complet à peine terni par une fin un peu tronquée. Hélas alors qu’un triomphe incontestable lui tendait les bras, le local de l’étape perdit son crédit par un maniement défectueux de la rapière. Dommage.

Maxime Solera s’en alla attendre le second au centre pour une entame par gaonera sans se mouvoir avant de subir une lourde voltereta. Le fosséen reprit la cape pour trois nouvelles gaoneras. Une seule rencontre avec le groupe équestre.  Faena bien débutée de rodillas avant bonne série de la droite donnée au centre. Deuxième violente voltereta sans gravité avant trasteo allant à menos. Novillo manso avec du genio qui finit tardo. Maxime tenta de convaincre le fauve à charger avant d’en finir par vilain bajonazo puis demi lame concluante. Vuelta

Le quinto apprécié pour son tamaño, fut salué par plusieurs largas afaroladas de rodillas. Deux rencontres avec le groupe équestre, la deuxième prise puissamment en faisant chuter le lancier de sa monture. Face à un nouveau très bon exemplaire de la famille Durand, Maxime à signé une faena volontaire comprenant de corrects passages droitiers faisant jouer sa décision et son application. Le passage gaucher fut d’un peu moins de relief face à un utrero de bon son qui chargeait avec rythme et bravoure. Retour droitier pour quelques tandas de correcte facture. Entière trasera. Oreille

André Lagravere « El Galo » salua correctement le troisième avant deux piques sans grand style. Le franco-mexicain se chargeât de la pose des bâtonnets avant de brinder sa faena à Rolland et Raphaël Durand. Trasteo d’intensité inégale comprenant quelques passages de bon goût de la droite signant de jolis derechazos un à un. Passage gaucher de moindre importance, André faisant l’effort pour tenter de transmettre à base d’un labeur parsemé de quelques frasques à la mode mexicaine plutôt bien venues. Maniement médiocre de l’épée en trois tentatives avortées puis entière. Ovation

L’ultime fut salué de façon inédite par chicuelinas puis revolera. Une seule rencontre avec la cavalerie. Le cadet des Lagravere invita ensuite David Adalid à partager la pose des banderilles pour un tiers entretenu et conclu au violon par le franco-mexicain. Offerte à Fernandez Meca et Monsieur le Maire, la faena du Galo résulta d’inégale intensité face à un utrero noble mais tardo qui n’offrait que des demies charges. Quelques valeureux échanges sur les deux rives sans que rien ne vienne concrètement toucher les tendidos. Final par manoletinas avant de liquider le cornu par entière en place.

Compte rendu et photos => Pierrick Charmasson

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