Arènes du Plumaçon. Beau temps, chaleur estivale. Quatrième corrida des fêtes de la Madeleine. Plein. 6 toros de Nunez del Cuvillo plus un sobrero (2bis) du même fer, correctement présentés, mansos, manquant cruellement de race et de forces en ligne générale, meilleur le quinto.

Président : Jacques Grué

PACO UREÑA: silence et silence

EMILIO DE JUSTO: silence et ovation

GINES MARIN: oreille et silence

Paco Ureña ne dansa pas avec les plus belles en ce samedi des fêtes. Le torero de Lorca tomba sur deux opposants decastés comme l’ensemble du lot. Avec le premier, quelques capotazos notable pour ouvrir timidement les débats avant deux piques sans style. Faenita, comprenant quelques notables derechazos, donnés avec fermeté , mais sans grandes émotions.

RAS dans le premier tiers, du quatrième, manso et dépourvu de forces. Le murciano distilla une poignée de muletazos avec temple et finesse, mais l’émotion n’y était pas. Ce fut long, sans saveurs et de surcroit mal conclu par pinchazo, metisaca puis entière trasera. Avant cela, Ureña offrit son combat à Lalo, fils ainé de Marie Sara.

Emilio de Justo, salua d’abord avec correction un superbe salpicado qui s’abîma un piton à sa sortie, ajoutez à cela une bonne dose de faiblesse pour un retour rapide vers les chiqueros. Sortit à la place un cornu de peu de forces mais qui s’employa bien à la première rencontre, bien consentit par le lancier de service, German Jimenez. De Justo prit d’emblée la gauche, la corne la plus propice d’un Cuvillo qui gâcha la fête de par la mollesse de ses réactions, le peu de confiance du cacereño n’aidant guère. Final en tablas, toro vide, qui fut liquidé non sans mal.

Une maladresse à l’épée qui coûta probablement un triomphe à De Justo après une belle faena face au quinto, au demeurant le meilleur de l’envoi. Le torero de Caceres débuta remarquablement par doblones avant de lier les séries ambidextres avec en primeur de superbes muletazos gauchers qui invitèrent le Plumaçon à un peu d’allégresse. Hélas comme dit plus haut, un maniement défectueux de l’estoc vint tout gâcher.

Gines Marin, coupa l’unique oreille de la tarde au troisième, noble, avec une certaine classe par moment, mais comme le manque de race domina l’ensemble du lot, celui-ci ne fut pas un toro pour le souvenir. Gines Marin entamait bien sa partition par une belle réception capotera avec véroniques et chicuelinas. Muleta en main, l’extremeño s’évertua à maintenir les forces vives du cornu, en lui donnant de la distance, sans l’obliger, avec une certaine habileté. Les séries ambidextres furent plaisantes, bien qu’un soupçon profilées mais ce fut propre. Final par bernardinas avant entière efficace.

L’ultime fut préservé au cheval mais comme ses frères manqua de jus dans le dernier tiers. Marin tenta de masquer le tout à base de muletazos soignés, mais ce fut bref et sa réussite épée en main ne sauva pas Mont2 de la quema.

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