Gimeaux (Arles), Fiesta Campera du Club Taurin Lou Fourmigo. 4 novillos de François André, desiguales de présentation, offrant un bon jeu dans l’ensemble.
C’est devant une assemblée conséquente et sous un soleil printanier que s’est déroulé la traditionnelle Fiesta Campera du CT Lou Fourmigo, autour de la placita Monumentale.
Si tous les piétons sont repartis avec une oreille dans l’escarcelle, ce sont les benjamins du cartel qui laissèrent ce jour une meilleure impression que leurs comparses ibériques, moins inspirés.
Paco Ramos : oreille
Ivan Abasolo : oreille
Solalito : oreille
Tristan : oreille
Paco Ramos donnait le pistoletazo de cette tarde devant un astado bien roulé, dans le type de la ganaderia et qui possédait une excellente corne gauche. Le matador de Castellon salua son opposant par un capoteo par fuera avant deux piques, plus appuyée la première. Muleta en main, Paco Ramos débuta par le bas avant de donner quelques bons muletazos, isolés sur les deux rives, au cours d’un trasteo durant lequel il manqua quelque peu d’autorité, notamment à droite où l’utrero aurait mérité plus d’engagement. Deux pinchazos avant demi-lame. Oreille de sympathie et novillo applaudit à l’arrastre.
Ivan Abasolo, inédit dans le coin, ne laissera pas un souvenir impérissable. Face à un second opposant moins fort que son prédécesseur, le basque distilla une paire de véroniques au bon tracé avant deux rencontres, la première prise en brave. D’un numéro de passes et repasses le torero de Orduña, laissa s’échapper une poignée de naturelles de bon aloi. Sans plus. Quasi entière tendida. Oreille de fiesta campera.
Solalito salua par quelques lances de cape joliment dessinés, le troisième au gabarit d’eral. Chicuelinas al paso pour guider l’astado vers le lancier pour un picotazo de circonstance tant le cornu manquait de forces (ce fut le seul du lot). Le torero nîmois toréa intelligemment, sans contraindre son opposant à trop baisser la tête en étalant ses bonnes manières notamment sur la rive droite. Face à un opposant compliqué sur la rive gauche, le protégé de Serge Alméras improvisa un numéro de luquecinas bien interprété avant final par manoletinas puis entière traversant. Oreille.
Tristan qui débutera avec picadors lors de la prochaine Feria de Pâques arlésienne accueillit genou ployé l’ultime, lui aussi au gabarit d’eral. Deux picotazos avant entame par passe du pendule au centre puis bel enchainement de derechazos. Trasteo plaisant mais d’intensité inégale, comprenant d’agréables passages sur les deux rives, Tristan cherchant à exprimer son sens artistique face à un astado offrant un bon jeu, avec du gaz et une bonne corne droite. Deux pinchazos avant entière en place.
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