Dimanche 26 juillet 2020. Arènes Paul Laurent. Grosse demi arène. 3 novillos de Conde de la Corte (1,2 et 3) et 3 de Dolores Aguirre Ybarra très bien présentés. 3h de spectacle.

Organisation : Aficion Taurine Beaucairoise.

Cavalerie Heyral.

Au moment du paseo , un hommage fut rendu à la cavalerie Heyral pour ses 100 ans d’existence.

Vuelta Al ruedo posthume au novillo « Comadroso » Numéro 6 né en novembre 2016 de Dolores Aguirre Ybarra.

Le prix au meilleur Torero fut décerné à Francisco Montero, celui au meilleur picador conjointement à Adrian Navarette (F.Montero) et Jean-Lou Aillet (JA Valencia)

JOSE CABRERA (corail et or) : Silence après un avis et silence après deux avis

FRANCISCO MONTERO (blanc et argent) : Oreille et vuelta

JOSE ANTONIO VALENCIA (bleu de France et or) : Silence et silence

José Cabrera salua le premier de l’envoi Ojos Verde (N54) par une réception à porta gayola avant lidia par fuera et la demie afin fixer le fauve au centre. Deux rencontres sans grand style avec le groupe équestre pour deux puyazos correctement exécutés par Tito Sandoval avant que le chef de lidia du jour se charge avec brio de la pose des banderilles dont une dernière paire spectaculaire au violon.  Face à un utrero manquant de forces, le torero d’Almeria signe un labeur volontaire et majoritairement droitier, arrachant quelques muletazos corrects, sous la menace d’une corne droite avisée. Débat presque  impossible sur la rive gauche au devant d’un opposant quasi parado. Conclusion par entière longue d’effet suivie de trois coups de descabello. Silence. 

Le cuarto, Burgales (N20) marqué du fer de Dolores Aguirre au format remarquable offrit à José Cabrera l’occasion de distiller quelques capotazos valeureux avant un tiers de piques en trois étapes. Une première rencontre prise en brave avant deux autres de moindre impact. Le natif d’Almeria brinda au public une faena à couteaux tirés, face à un adversaire brave mais compliqué et au jeu de tête redoutable, dont le novillero, dépassé et mis en échec ne tira rien de probant d’un utrero méritant un meilleur sort. Entière en place après une demi douzaine de tentatives infructueuses. Deux avis et silence. 

Francisco Montero hérita d’un buracco nommé Noche Larga (N61) qu’il salua par un jeu de cape autoritaire agrémenté de quelques bons capotazos. D’emblée l’utrero afficha une certaine attirance pour le terrain des tablas, qui n’aida pas les piétons lors du tiers de piques, pour trois rencontres, la première en poussant bien sous le fer puis prenant seul les deux autres pour deux assauts de moindre relief. Face à un opposant à la douce charge, le torero de Chiclana afficha son envie par une entame muletera de correcte facture avant de distiller deux séries, toujours main droite, correctement exécutées. En donnant de la voix et sans ménager ses efforts, le labeur du chiclanero trouva écho sur les travées. Le passage gaucher fut anecdotique, le Conde de la Corte n’ayant rien à offrir sur cette rive, gagné comme il était prévisible par son penchant querencioso. Final par molinetes puis entière trasera efficace. Oreille.

Face à l’imposant quinto nommé Comadroso (N6) de Dolores Aguirre, Francisco Montero embrasa le cirque dès la réception a porta gayola avec le capote de paseo suivi d’un capoteo énergique. S’en est suivi un grand tiers de piques ou dès la première rencontre Comadroso, bravissime, propulsa cheval et picador sur plusieurs mètres, contre les tablas, équidé et lancier au tapis. Deuxième rencontre en allongeant la distance pour un impact du même acabit. Dernier assaut de plus loin encore d’où l’utrero sorti seul. Grand tiers de piques et lancier ovationné à sa sortie. Montero continua à surprendre lors de la pose des banderilles en plaçant lui-même l’ultime paire. Muleta en main, le chiclanero fut une nouvelle fois volontaire à souhait mais décontenancé par l’opposition. Ce n’est pas faire injure à Francisco que de soulever un certain manque de recours technique à ce stade de sa carrière et face à ce Comadroso, complet, alliant noblesse et bravoure, chargeant avec panache et transmission à chaque cite en prenant les muletazos par le bas. Montero dessina un labeur ambidextre de correcte note, supérieur sur la rive gauche. Final par bernardinas puis entière d’effet rapide après trois tentatives. Vuelta al ruedo posthume plus que légitime pour Comadroso. Autre vuelta chaleureusement fêtée pour Francisco Montero et son picador Adrian Navarette. 

Le troisième du nom de Pinzón (N56) dévolu à José Antonio Valencia, applaudit pour ses armures afficha lui aussi son attrait pour les tablas. Deux rations de fer anecdotiques. Muleta en main, le torero vénézuélien, n’aida guère un opposant dépourvu de classe mais qui pouvait offrir quelques bons muletazos. Le benjamin du cartel parvint à en arracher une poignée sur le peu de parcours offert par son opposant, suivis d’un desplante malvenu. Conclusion par trois quart de lame efficace après pinchazo. Silence 

L’ultime, Cigarrero (N20) de Dolores Aguirre, est un manso de catégorie, fuyant à l’épreuve des piques. Il fallut un travail remarquable de Marc Antoine Romero à la brega pour conduire l’impétrant sous le fer d’un Jean-Lou Aillet lui aussi remarquable en trois assauts durant lesquels le Dolores Aguirre vendit chèrement sa peau. José Antonio Valencia se chargea de poser les banderilles. Muleta en main ne tira rien d’un opposant rapidement parado dans le terrains des tablas. Le vénézuélien arracha à la volée une poignée de derechazos dans un ensemble morne. Mort en deux essais . 

Share This