Diego Ventura a écrit une nouvelle page de la grande histoire qui le lie avec les Arènes d’Arles en ce lundi de Pâques signant une matinée de très haut vol créditée de quatre oreilles et une queue. L’affrontement entre le centaure de la Puebla del rio et le prodige navarrais Guillermo Hermoso de Mendoza a tenu ses promesses, mais forcé de constater que ce duel intergénérationnel a tourner à l’avantage du premier nommé, étourdissant de puissance.

Diego Ventura qui vit un début de temporada particulièrement riche de succès venait à Arles ce lundi matin afin d’accroitre un peu plus sa suprématie sur la discipline et dans la competencia qui l’oppose au fils Mendoza. L’affaire fut très vite entendue, dès le premier opposant du centaure lusitanien. Ventura proposa un rejoneo explosif, spectaculaire à souhait sans aucun temps mort. Monté sur ses chevaux vedettes Guadalquivir, Nazari ou Fino puis lors de son deuxième passage sur Disparate avec quelques cites particulièrement intenses au plus près des tablas. Final en fanfare sur Esensial, pour la pose des roses mettant les travées debout. Efficace avec les armes, Diego Ventura coupe la bagatelle de quatre oreilles et une queue sans qu’aucun trophée ne soit un soupçon contestable.

S’il accompagna son illustre aîné par la grande porte, Guillermo Hermoso de Mendoza à put mesurer ce matin tout le chemin qu’il lui reste à parcourir pour espèrer se hisser au niveau du numéro mondial actuel. Plus scolaire et classique dans sa tauromachie, le navarrais a toutefois démontrer un niveau de monte très élevé. Sa deuxième faena, de bien meilleur ton que la première, relevée, plus spontanée et allègre aura permis à l’assemblée d’observer toute la projection du garçon. Deux oreilles après un rejon de muerte en place. Pour le plus grand bonheur du patriarche.

Rui Fernandes donna le coup d’envoi de cette corrida matinale devant un Capea qui se révéla bon collaborateur, mais juste de forces et de fond. Le cavalier lisboete proposa un trasteo très classique, sans scories, dont les meilleures séquences se déroulèrent sur la croupe de Dali pour les banderilles courtes. Rejon de muerte latéral au deuxième essai. Faena globalement similaire lors de son deuxième passage devant le public arlésien, le lusitanien connaissant quelques moments probants notamment sur H.Quiebro puis El Dourado. Peu en verve avec le rejon de muerte, Rui Fernandes fit usage du descabello pour conclure. Saluts.

FICHE TECHNIQUE DE LA CORRIDA

Arènes d’Arles. Feria de Pâques. Corrida de rejon. 7500 spectateurs . 6 toros de Capea.

Organisation : LUDI Arles Organisation

Présidence : Mme Frederique Fernay assistée de Mrs Gueyraud et Pages

Le rejoneador Guillermo Hermoso de Mendoza se présentait à Arles.

RUI FERNANDES (en chaleco tabac et or) : ovation et ovation

DIEGO VENTURA (en chaleco velours bordeaux) : deux oreilles et deux oreilles et la queue

GUILLERMO HERMOSO DE MENDOZA : silence et deux oreilles

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